«Pourquoi trois associations ?»

 

C’est une question que l’on nous pose souvent à propos des trois associations qui, en France, se sont donné pour but de faire changer la loi sur la fin de vie :

 l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) créée en 1980 ;

« Ultime Liberté », créée en 2009 e

« Le Choix-Citoyens pour une mort choisie » depuis 2018.

 

Pourquoi se diviser quand il faudrait au contraire s’unir contre une opposition farouche et bien organisée. ?

Ces associations ont des objectifs communs : obtenir une loi permettant au citoyen d’exercer sa dernière liberté : choisir sa mort soit par une Aide Médicale à Mourir soit par le droit au Suicide Assisté. Toutes trois reconnaissent aux Soins palliatifs leur place, et déplorent que seulement un quart de la population y a accès.

Mais toutes n’analysent pas les soins palliatifs de la même façon.

Il existe des divergences entre ces associations tant sur leur philosophie, que sur les moyens utilisés pour atteindre l’objectif et sur leur organisation interne.

L’ADMD est l’association la plus ancienne, créée en 1980.

C’est la plus connue, la plus puissante financièrement et en nombre d’adhérents. C’est la seule qui rémunère des permanents. A partir du juin 2007 elle a été présidée par Jean-Luc Romero, bien introduit auprès des médias et du monde politique. Depuis octobre 2021, Jonathan Denis est le nouveau président de l’association.

Ultime Liberté a été créée en 2009 par le docteur Jean Guillot et l’ancienne présidente Claude Hury (ancienne secrétaire générale de l’ADMD), remplacée à la présidence lors de l’AG d’octobre 2021 par Josyane Abtroun et Patrice Bernardo.

Ultime Liberté affiche sa volonté d’obtenir pour toute personne majeure et capable la reconnaissance juridique de :

  • La liberté de disposer de sa personne, de son corps, et de sa vie, et donc de se donner la mort
  • La liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort reconnue par une loi incluant le suicide assisté ou l’euthanasie volontaire lorsque l’intéressé se trouve dans un état où il ne peut plus communiquer et qu’il a écrit ses directives anticipées
  • La facilité d’accès aux produits létaux dans des conditions de sécurité pour tous précisées dans le cadre d’une loi reconnaissant la liberté de la personne de se donner la mort.

Pour rappel des perquisitions avaient été effectuées auprès d’une centaine de ses militants, cette vaste opération n’avait pas fait la une des médias et n’avait pas soulevé beaucoup d’émotion. Certaines personnes perquisitionnées ont ensuite été mises en examen. 

Alors pourquoi créer « Le Choix-Citoyens pour une mort choisie » ?

Un peu d’histoire.

Initialement l’association a été créée pour soutenir deux pétitions, celles de Nathalie Debernardi et de Marie Godard, réunies en 2018 pour totaliser à ce jour plus de 500.000 signatures. Néanmoins, une fois ce chiffre atteint, le CESE (la troisième instance de l’État) n’a pas jugé bon de prendre à son compte la teneur de leur pétition pour la transmettre au gouvernement, estimant les avoir déjà auditionnées auparavant. Autrement dit, une pétition importante, réussie, mais sans portée au niveau gouvernemental.

Notre fonctionnement est démocratique basé sur des coprésidences, des coresponsables, le plus grand nombre possible de participants, un travail collectif, des représentations régionales ayant une autonomie administrative et financière et une clarté parfaite de la trésorerie.