Aux questionnements sur les conséquences de l’acharnement thérapeutique s’est ajouté un deuxième facteur, celui de la remise en cause du côté normal et naturel de la douleur.
La demande d’avoir une fin de vie conforme à ses conceptions personnelles a émergé progressivement et a induit une réflexion sur le sens de l’étape ultime de notre vie, devenue essentiellement intime.
Cette remise en cause des conditions traditionnelles de la mort, a donné lieu à la création d’associations dans un grand nombre de pays .Le Choix-Citoyen pour une mort choisie, est l’une de ces associations en France. Elle est membre de la Fédération mondiale des « Right to Die Societies ».
Fondée en 1980, la Fédération Internationale https://www.wfrtds.org regroupe 55 Associations réparties dans 28 pays. Elle permet de créer un lien au service des associations « qui œuvrent à garantir et à protéger le droit des Individus à choisir les conditions de leur propre fin de vie. ».
Les actions menées dans ces différents pays, animées par des valeurs partagées, ont abouti à une vision commune à laquelle notre association souscrit pleinement : « Quelles que soient sa nationalité, son ethnie, ses convictions religieuses et politiques, toute personne qui apprécie pleinement les conséquences de la réalisation de son souhait de mourir, et qui tient compte des intérêts raisonnables des autres, devrait avoir accès à une mort sereine et douce ».
Ce que les grecs dans l’antiquité appelaient l’euthanasie, était tout à fait admise et même recherchée, également dans le monde romain.
« Mourir un jour quand tu ne le voudras pas, voilà ton obligation : mourir dès que tu le voudras, voilà ton droit .Tu ne peux te soustraire à l’une, tu peux saisir l’autre » (Sénèque, Lettres à Lucilius).