Cher(e) ami(e), cher(e) Adhérent(e),
Comme annoncé, la vie de notre association Le Choix – Citoyens pour une mort choisie continue. Le site est de nouveau ouvert. Il y manque de nombreux textes, mais d’autres viendront l’enrichir.
Le collège s’est transformé : Nathalie Andrews a accepté de prendre la coprésidence avec le docteur Denis Labayle. Le collège s’élargit avec la venue d’Annie Wallet et de Jean-Charles Bangratz qui ont fait acte de candidature ; il reste ouvert à d’autres candidats. Ce collège provisoire fonctionnera jusqu’à notre Assemblée plénière qui se tiendra à l’automne.
Lors de cette réunion s’organiseront des élections tant pour la présidence que pour les membres du collège. Jusque-là, la trésorerie est assurée par Christian Gachet, aidé de Gérard Doiret et des deux membres du Comité de transparence, Françoise Etievent et Nicky Tillinghast.
Deux commissions travaillent déjà : L’une destinée à refondre les statuts de l’association afin de les rendre plus
démocratiques et favoriser un réel travail collectif. De nouvelles règles seront adoptées, après discussion, par un vote des adhérents.
L’autre commission concerne la communication. Sa tâche se révèle importante compte tenu de la situation dans laquelle nous avons retrouvé le site. Nous envisageons une refonte partielle ou totale des textes présents sur le site, la rédaction de nouveaux articles, une information régulière sur les progrès de notre combat pour une mort choisie. Nous envisageons d’y créer un espace de dialogue destiné aux adhérents. Enfin, très régulièrement, une lettre sera envoyée par mail aux plus de 8000 membres historiques de notre association qui nous font confiance, en espérant que ce nombre augmentera régulièrement. A nous, toutes et tous, de convaincre par nos prises de positions et par nos actions.
La question de la fin de vie va-t-elle être perçue autrement par les politiques après cette période de remise en cause de tous nos fonctionnements sociaux ? Toute crise peut être source de changements.
Après cette pandémie, notre société va-t-elle en profiter pour se remettre en question et notamment en ce qui concerne l’organisation et les moyens de la médecine en France?
La santé publique a été au centre de cette crise mondiale, et ces soignants dont les politiques restaient sourds aux cris d’alarme, sont devenus subitement des « héros ». Qu’en sera-t-il demain ? L’hôpital public retrouvera-t-il sa vraie vocation de service public ? Ou retournera-t-il entre les mains des technocrates ? De ceux qu’anime une stricte logique comptable et semblent ignorer que les lits s’intègrent à un protocole médical, et qui décident à distance pour les gens de terrain ? D’une façon plus générale, va-t-on enfin
écouter tous ceux qui réclament depuis tant d’années une réelle prise en compte de la santé publique, de la lutte contre la souffrance, d’un abord plus humain de la fin de vie. Une écoute qui devrait se tenir loin des calculs politiques et des idéologies ?
La mort et la vie ne font qu’un, et notre combat pour la liberté de choisir sa fin de vie est plus que jamais d’actualité. En temps de crise, on nous dit « ce n’est pas le moment » et hors des crises, « ce n’est plus le moment. » Or, la fin de vie est le seul événement que partagent tous les humains. Mais en l’absence d’une loi qui répond à toutes les détresses, cette issue est souvent dramatique, comme en témoignent encore récemment le résumé de deux articles de presse que vous trouverez en annexe de notre lettre. Cette question fondamentale doit s’intégrer au sein d’une réforme globale de notre système de soins.
Le collège décisionnel
N’oubliez pas d’adhérer (cliquer sur ce lien), votre présence nous est essentielle.
Annexe :
Deux tristes histoires, une fois de plus, une fois encore …
Il y a quelques jours, un homme âgé de 86 ans a mis fin à la vie de sa femme de 84 ans. Elle sortait d’une longue hospitalisation très affaiblie et dépendante, lui n’en pouvait plus et il a souhaité qu’ils meurent ensemble, mais après avoir commis le geste fatal sur son épouse il n’a pas réussi à se suicider…ce couple était marié depuis 63 ans.
Quelle tristesse ! En être rendu à une telle extrémité. Cet homme est maintenant aux mains de la justice
En Meurthe-et-Moselle, Hélène Wuillemin, puisque on lui refuse le droit de mourir, a entamé une grève de la faim. Cette centenaire est lucide mais elle n’en peut plus. Percluse de douleurs, ses journées sont interminables. « C’est inadmissible qu’en France on soit si en retard » sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté « dit-elle ».
Il nous semble pourtant que le droit fondamental à disposer de sa vie devrait être respecté lorsque la personne, par un acte de volonté, invite les autres à l’en délivrer.
En France, pays des « Droits de l’Homme », chaque année de telles malheureuses histoires se répètent. N’oublions pas Hervé Pierra, Vincent Humbert, Chantal Sébire, Rémy Salvat ou Vincent Lambert pour ne citer qu’eux. Sans oublier le nombre très important de personnes de grand âge n’ayant que le suicide comme porte de sortie dans notre beau pays.
Pour que les politiciens français mettent fin à ce déni de liberté, combien de fois encore faudra-t-il attendre …
la fois de trop peut-être ?