La vidéo témoignage sur la fin de vie de Mme Abelin-Norell est en ligne sur Youtube à partir du 16 Septembre 2020 à 16h00.
Film Intégral : Préparer sa mort assistée en Suisse : “Jusqu’au dernier moment, je peux changer d’avis »
Mme Abelin-Norell fait ce témoignage pour contribuer à transmettre le message du choix de la fin de vie et répond aux questions suivantes :
- Pourquoi a-t-elle écrit à M. Macron ?
- Pourquoi son choix de fin de vie ?
- Comment se déroule la démarche auprès de Dignitas ?
- La COVID a-t-il altéré sa détermination ?
- Pourquoi ne pas continuer ce rôle de militante ?
- Quelle différence entre mort assistée et suicide ?
- La peur de la mort ?
- Comment fait-elle ses adieux ?
Si vous souhaitez suivre quelques extraits courts de la vidéo, nous vous avons préparé quelques morceaux choisis :
Extrait 1 : Préparer sa mort assistée en Suisse : “Jusqu’au dernier moment, je peux changer d’avis »
Description détaillée de la démarche: j’ai entendu parler de DIgnitas, je suis devenue membre,j’ai fourni un dossier médical compte rendus d’examens ophtalmologiques, du médecin généraliste, j’ai confirmé ma demande par écrit et cela a été accepté j’ai reçu un feu vert pour me rendre en Suisse et être reçue par deux médecins, deux jours différents.Jusqu’au dernier moment, je peux changer d’avis .
Extrait 2 : La mort assistée ? Une mort douce, comme un sommeil sans réveil
Comparaison de la vie avec une journée au cours de laquelle on a beaucoup travaillé, le soir venu on a envie de dormir. La mort Thanatos est le frère du dieu du sommeil Hypnos. On a pas peur du sommeil, pourquoi avoir peur de Thanatos? C’est tout à fait pareil, sauf que le matin prochain on ne se réveillera pas.
Extrait 3 : L’adieu à la famille, un moment de dialogue qui facilite le travail de deuil
Quand j’ai choisi de faire mes adieux, mes fils qui vivent en Suède sont venus ici une semaine.On a passé beaucoup de temps ensemble.Mes fils ont compris ma décision. On parle souvent par vidéo. Cela facilite la séparation, le travail de deuil,on peut faire ses adieux en dignité.Cela est de grande valeur pour moi et pour eux aussi.Ils auront le souvenir d’une personne vivante, d’une personne très très malade, perturbée.On a le temps de faire les adieux en dignité.Le souvenir qu’ils garderont de moi sera celui d’une personne vivante.
Extrait 4 : Ce n’est pas moi qui ait quitté la vie, c’est la vie qui est sortie de moi
Je ne suis pas malade, mais je souffre de faim, de lectures, de suivre l’actualité du monde.Je ne peux plus lire, la DMLA due à la vieillesse “a cassé la caméra”, mon cerveau est intact , mais les informations ne lui ’arrivent plus, il ne reçoit plus les nourritures sensorielles pour rester vivant. C’est la vieillesse, pas la maladie qui me font perdre la qualité de la vie.Cela entraîne une douleur, psychique, existentielle.Cette douleur ne se voit pas à l’extérieur, elle est intérieure mais aussi profonde que les douleurs physiques données par des maladies comme le cancer.Cela m’a conduit à réfléchir à la mort.Ce n’est pas moi qui ait quitté la vie, c’est la vie qui est sortie de moi.