Samantha D’ Incà est une jeune femme de 30 ans, en bonne santé, résidente de Vénétie, qui à l’hôpital de Belluno subit une intervention orthopédique à la jambe, à la suite d’une fracture, et rentre à la maison. Quelques jours plus tard Samantha ne se sent pas bien et en particulier la jambe enfle ; l’état de la jeune femme empire rapidement et elle va aux urgences où le diagnostic de pneumonie non Covid est posé. Les poumons cessent de fonctionner et le cerveau souffre d’anoxie prolongée. Samantha est alors transférée en hélico à l’hôpital de Trévise en état d’inconscience dont elle ne sortira plus.
La famille demande que la volonté de Samantha soit respectée. Elle avait déclaré à ses parents et amis qu’elle ne voulait pas être victime » d’acharnement thérapeutique ». Toutefois, comme elle n’a pas déposé une DAT (disposition anticipée de traitement), la famille recourt à un avocat pour demander au juge de tutelle de reconstruire la volonté de Samantha et d’autoriser l’interruption des traitements en cours. Le juge décide que le traitement doit être maintenu et que Samantha D’Incà doit suivre un programme de réhabilitation, en dépit du fait qu’un neurologue, le Dr. Léopold Saltuari, consultè, a déclaré que, dans le meilleur des cas, Samantha pourrait se tenir en position assise et déglutir.
Du point de vue politique, c’est une nouvelle tragédie comme celle d’Eluana Englaro qui se répète « vingt ans après » et que la loi de décembre 2019 sur les droits des patients et les dispositions anticipées se heurte à mille difficultés.
Source :
« Dall’Italia » – Mario Curreli – 31.05.21