Alors que 90 % de nos concitoyens se déclarent favorables au droit à l’euthanasie ou au suicide assisté, le mot COURAGE semble avoir disparu du paysage politique français.
En 1981, le courage a été, pour le futur gagnant,de se déclarer favorable à l’abolition de la peine de mort… avant les élections, alors qu’une majorité de Français était pour la peine capitale. Remercions Robert Badinter qui fut le défenseur de cette loi.
Où est le Badinter de 2021 ?
Quelle est leur peur à nos députés et sénateurs ? Sont-ils soumis aux lobbys religieux et médicaux ?C’est la seule et pauvre explication que je trouve.
La loi Léonetti est leur réponse !Cette loi revient à condamner les malades à mourir de faim et de soif. On les tue à petit feu en les privant de nutrition et d’hydratation tout en les sédatant jusqu’à ce qu’une insuffisance rénale sévère les achève. N’est-ce pas une méthode cruelle, car nul ne sait si le patient souffre durant les jours et les semaines que dure un tel traitement ?
Arrêtons cette hypocrisie !Battons-nous pour que cesse ce scandale et que les politiques respectent enfin les convictions des Français.Un jour, nous gagnerons ce droit, comme il existe déjà en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, bientôt au Portugal, en Autriche, en Allemagne, peut-être même bientôt en Italie.
Qui, mieux que moi, connaît les limites que je pose à ma propre dignité ? Et qui jugera du niveau des souffrances que je serai capable d’accepter, sinon moi ?En tout cas, ni monsieur Léonetti ni un médecin soumis à ses convictions religieuses et idéologiques.
Personnellement, je veux décider de ma fin de vie.
Christian Rauth
Comédien, metteur en scène, auteur, scénariste. Et citoyen.