- Trois associations sont particulièrement engagées pour faire reconnaître l’aide active à mourir.
l’essentiel :
Trois associations se sont données pour but de faire changer la loi sur la fin de vie : l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) créée en 1980 ; « Ultime Liberté », créée en 2009 et « Le Choix-Citoyens pour une mort choisie », créée en 2018.
Voici ce qui les différencie sur la forme et sur le fond.
L’ADMD. C’est la plus connue, la plus puissante financièrement et en nombre d’adhérents (76 000). Milite pour une loi du choix dès lors qu’on arrive à la fin de sa vie avec une affection grave ou incurable, en parallèle d’un accès universel aux soins palliatifs, « pour que ce ne soit pas un choix par défaut ». Philippe Lohéac, le délégué général de l’association pour le droit de mourir dans la dignité, ajoute : « Le médecin n’a pas à prendre des décisions pour son patient. C’est le patient et lui seul qui doit décider. »
Ultime Liberté. Affiche sa volonté d’aider dès à présent les personnes désireuses de bénéficier d’une aide médicale à mourir et qui ne peuvent attendre le vote d’une loi. Cette action « clandestine » a été contrecarrée en 2019 par la perquisition d’une centaine de ses militants qui avaient acheté par Internet du Pentobarbital. Onze adhérents, dont la présidente, le secrétaire général et le vice-président d’Ultime liberté, ont été mis en examen pour trafic de Pentobarbital, en 2021.
Le Choix. Cette association estime que l’objectif principal de la future loi n’est pas tant un problème de dignité que de liberté. Elle refuse la notion de stade « avancé » quand il s’agit d’une maladie grave et incurable, les malades devant avoir le droit de demander l’aide à mourir lorsqu’ils le décident. Le Choix-Citoyens pour une mort choisie estime en outre que l’avis de deux médecins dans la décision collégiale de l’aide médicale à mourir est un maximum et souhaite que l’avis de la personne de confiance soit pris en compte.
Source :
« La Dépêche – Béatrice Dillies – 04.04.22