Une histoire qui avait touché tout le Québec a connu un développement déchirant dans les derniers jours. En mai dernier, Catherine Mercier, maintenant âgée de 21 ans, s’était confiée sur nos ondes concernant sa demande d’aide médicale à mourir.
Cette jeune femme de Val-des-Monts, aux prises avec une maladie incurable, vient d’apprendre que sa demande a été refusée.
Depuis ce jour, ses proches craignent qu’elle s’enlève la vie pour mettre fin à ses souffrances.
Il y a quatre mois, Catherine était prête à partir, mais voilà qu’aujourd’hui tous ses espoirs s’effondrent.
Atteinte d’encéphalopathie d’Hashimoto, une maladie rare, qui la fait souffrir depuis 2012, Catherine ne serait pas apte à prendre cette décision selon les spécialistes. Pourtant, elle a été en mesure de signer un refus de réanimation.
« Je suis fâchée, je me dis, je ne comprends pas et ça va finir en drame et c’est la peur constante qu’on a. Je lui ai dit ” prépare ta liste, prépare c’est quoi tu veux. Tu veux des funérailles ? ” Je sais que c’est imminent. Inévitablement, Catherine va arriver à ses fins que ça soit l’aide médicale à mourir ou non ».
-Isabelle Bergeron-Bélanger, mère de Catherine Mercier
Plusieurs critères sont évalués: sans compter l’aptitude à consentir et le besoin de soutien en cas de détresse selon ce prestataire de l’aide médicale à mourir en Outaouais: « On a beaucoup de difficulté lorsqu’on doit évaluer des demandes. Dans certaines situations, on doit procéder de façon prudente à l’évaluation de l’aptitude à consentir, étant donné la grande conséquence de ce soin ».
-Dr Guy Morissette, coordonnateur médical – CISSS de l’Outaouais
Un refus d’aide médicale à mourir qui fait craindre le pire à sa famille. Une autre histoire déchirante qui lève le voile sur cette triste réalité selon l’Association québécoise de prévention du suicide.
« Depuis le début de l’année 2019, dans une quarantaine de cas de décès par suicide, l’aide médicale à mourir a été nommée dans les rapports du coroner. Soit par des personnes qui ont évoqué la volonté d’avoir accès à l’aide médicale à mourir ou des personnes qui ont fait des demandes formelles et qui ont été refusées ».
-Jérôme Gaudreault, directeur général – Association québécoise de prévention du suicide
Source :
« TVAGATINEAU » – 13.09.22