« Elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas me quitter mais elle ne pouvait plus vivre, prisonnière de son corps et de ses douleurs. » En quelques mots, Didier Drouven résume les raisons qui ont conduit son épouse, Françoise qui souffrait de sclérose en plaques, à avoir recours à l’euthanasie. En Belgique, où ils résident, l’aide active à mourir est légale.
Se savoir immobile dans la souffrance lui était insupportable
Quand elle a appris que sa demande était acceptée, elle a pleuré. Des larmes de soulagement. Elle m’a dit : « Je peux partir sans souffrir. » À partir de ce moment-là, commence un délai de trente jours. « L’arme est prête, posée, mais le malade a le choix : il prend vraiment conscience de ce que cela implique et décide soit de ne pas y avoir recours, soit, si la douleur est trop forte, de partir dans la dignité. »
À l’hôpital, l’euthanasie en elle-même était un moment paisible. Elle est partie dans mes bras. Un ultime acte d’amour.
Didier Drouven – Kiwi Éditions. – 2022