Le président avait rencontré en mars l’homme de 63 ans, atteint de la maladie de Charcot, qui l’avait interpellé sur la question de l’euthanasie, rapporte RTL.
Le 31 mars dernier, Guy, un homme atteint de la maladie de Charcot, et Pascal, son compagnon, avaient interpellé Emmanuel Macron, au sujet de la fin de vie, lors de son déplacement à Fouras (Charente-Maritime).
L’homme de 63 ans avait expliqué être en train de « préparer (son) voyage en Belgique, (son) pays ne (lui) permettant pas de partir dignement ». Le président en campagne avait alors pris la main de Guy et affirmé, pour la première fois, être « favorable » à ce que la France « évolue » vers « le modèle belge ». Guy a finalement fait le voyage fin août et est mort en Belgique.
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« La douleur physique aurait sans doute été prise en charge en soins palliatifs, mais Guy souffrait surtout psychologiquement d’être enfermé dans ce corps qui ne répondait plus, de voir sa déchéance physique, son vieillissement de vingt ans en six mois », a expliqué Pascal à nos confrères de La Croix. Son conjoint explique que l’homme, qui n’avait « plus l’usage de ses mains ni de ses jambes, n’a pas voulu attendre un état trop dégradé et trop dépendant pour partir ».
«Réflexion collective »
Informé par Pascal du décès de Guy, Emmanuel Macron a assuré, dans une lettre adressée à son conjoint et consultée par les journalistes de RTL : « Je n’oublierai pas Guy, ni sa mémoire, ni son combat. Vous pouvez compter sur moi. »
Il poursuit : « Vos mots renforcent ma conviction profonde qu’il est temps que nous menions une réflexion collective afin de répondre aux attentes et aux interrogations légitimes qui s’expriment sur la fin de vie. Soyez certain que je veillerai à ce que la réflexion qui s’ouvre – et que je souhaite sereine et éclairée – nous permette d’avancer ensemble vers une fin de vie plus digne et plus humaine. »
Lors de sa campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron a souhaité lancer une convention citoyenne sur la fin de vie pour ouvrir plus largement ce débat. Cent cinquante personnes tirées au sort devraient y participer à compter du 9 décembre. En septembre dernier, le Comité consultatif national d’éthique a jugé qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, « à certaines conditions strictes ».
Source :
« Le Point » – 14.11.22