Une employée d’Exit avait accompagné une vieille femme jusque dans la mort mais avait rencontré des problèmes de perfusion. Elle était jugée ce lundi par le Tribunal régional de Berne-Mitteland.
L’injection de la perfusion mortelle avait été difficile pour cette vieille femme très malade.
C’est une tragique histoire sur laquelle s’est penché lundi le Tribunal régional de Mitteland. En effet, il devait juger le cas d’une infirmière d’Exit, qui avait aidé une vieille femme à mourir, mais qui était accusée d’homicide volontaire après des problèmes au moment crucial. L’employée d’EXIT a été acquittée pour la plus grande joie de l’association qui s’est réjouie dans un communiqué de ce jugement.
Que s’est-il passé? En 2021, l’infirmière avait été appelée, en tant que collaboratrice d’EXIT, à accompagner dans la mort une patiente âgée et très malade, en grande partie paralysée et alimentée par sonde. Vu son état, qui ne pouvait pas aller en s’améliorant, la malade avait décidé de recourir au suicide assisté.
Le jour J, l’infirmière avait alors posé une perfusion contenant du pentobarbital mortel dans le bras de la patiente afin qu’elle puisse s’administrer elle-même le médicament. Et à chaque étape du processus, comme le veut la procédure, elle avait obtenu la confirmation par la malade qu’elle souhaitait bel et bien mourir.
Une perfusion difficile
Tout s’était bien passé et la patiente avait même déclenché elle-même l’injection qui devait la faire tomber dans un sommeil profond puis dans la mort. Mais l’infirmière avait alors constaté que son bras enflait à l’endroit de la perfusion, ce qui montrait que le produit ne coulait pas entièrement dans la veine mais à côté. Elle avait donc décidé de changer de bras pour terminer l’injection. Hic: la patiente était déjà inconsciente à ce moment-là. Elle n’avait pu du coup donner son consentement à ce stade.
Le ministère public du canton de Berne en avait déduit, lors du contrôle suivant un suicide assisté, que l’infirmière avait commis une faute et s’était rendue coupable d’une infraction. Il l’avait alors inculpée d’«homicide volontaire». Le tribunal vient donc de l’acquitter, au grand soulagement d’EXIT, qui avait souligné durant l’enquête que l’infirmière avait toujours agi dans l’intérêt des personnes en fin de vie.
Source :
« AFP » « 20mns.ch » – 15.11.22