La réunion qui rassemble environ quarante personnes débute à 14h40.
Aline Grimbert; représentante de Terre Cathare, Co-trésorière de l’Association, présente les intervenantes.
Intervention du Docteur Françoise Bergeron
Le docteur Bergeron explique comment, après avoir exercé la médecine générale pendant 35 ans, elle s’est spécialisée dans l’accompagnement de la fin de vie. A cet effet, elle a suivi en Belgique une formation proposée par le forum EOL ( End of Life” soutenu par l’ADMD belge) dont elle loue l’importance et l’efficacité.
La fin de vie reste un sujet difficile à aborder en famille ou entre amis. Il faut parler de ce sujet à tous les âges et partout (entreprises ,universités, médias….) Les débats doivent respecter tous les points de vue : religieux, éthiques etc…, mais aussi celui de ceux qui veulent maîtriser leur fin de vie.
Elle parle du rôle du médecin de la commission médicale
Au sein de l’association, le docteur Bergeron pratique des consultations de fin de vie, consultations à charge émotionnelle importante, avec une réelle modification de la relation médecin-malade.
-La personne n’est plus un sujet sans pouvoir de décision ,mais devient acteur de sa fin de vie.C’est elle seule qui détermine ce qui lui est supportable et ce qui ne l’est plus.
-Le médecin n’est plus celui qui guérit, mais celui qui l’accompagne dans ces choix de vie, sur les différentes pratiques : sédation profonde et continue, suicide assisté, euthanasie.
-Ces entretiens ne s’adressent actuellement qu’à des personnes qui ont choisi de partir à l’étranger (Suisse ou Belgique) pour une aide active à mourir. Leur démarche est autorisée ,mais limitée et encadrée avec une évaluation de la capacité de discernement, et de la légitimité de la demande justifiée par un dossier médical
Son rôle consiste aussi à accompagner la personne au cours d’entretiens réguliers jusqu’à l’obtention du feu vert (autorisation de l’AAM)
-Pour celles qui ont choisi la SPC, elle explique les conditions de cette technique complexe et contestable : le pronostic vital doit être engagé à court terme :
La décision est médicale
L’arrêt de l’hydratation à l’origine d’insuffisance rénale
L’agonie peut durer plusieurs semaines (épreuve pour la famille) Est-il plus moral de laisser mourir que de faire mourir ?