Ma fille Corinne, qui se battait depuis 4 ans contre un cancer des ovaires décelé très tard en stade 3, a perdu son combat après bien des chimios, des opérations, et des métastases fatales.
Nous n’avons pas agi en temps pour lui éviter les dernières souffrances. S
on accord pour consulter en Belgique a coïncidé avec une aggravation accélérée de son état et elle a été emmenée aux soins palliatifs de l’Hôpital St Vincent à Lille.
Après une quinzaine de jours de souffrances de plus en plus importantes nous l’avons vue partir dans des conditions éprouvantes pour tous.
Je tiens à souligner ici le dévouement et la compassion de tout le personnel des soins palliatifs, mais tenu et bloqué par cette loi Clayes Leonetti qui est une hérésie destructrice !
Je vis une détresse effroyable doublée d’une colère et d’un dégoût total pour ces politiciens, ces gens qui freinent devant ce qui devrait être notre droit absolu et indiscutable.
Il va me falloir quelques jours ou semaines, d’abord pour gérer les funérailles et surtout pour souffler après ce choc.
Par contre je ne resterai pas silencieux, il entre dans mon intention d’écrire au Président de la République sous forme de lettre ouverte, ainsi qu’à d’autres et en particulier à ce Monsieur Leonetti qui n’a même pas daigné répondre à mon premier courrier.
Demain matin aura lieu la cérémonie avant crémation, et ce soir j’ai envie de hurler mon chagrin et ma rage.
Ma fille Corinne était une femme extraordinaire, comme l’était sa maman, et l’amour de la vie et de sa famille guidait ses pas chaque jour. Ses valeurs étaient supérieures à bien des égards, à celles des ignobles lâches qui refusent le droit à l’ultime service dû aux malades.
Jean