LA PORTE S’ENTROUVRE, A NOUS DE L’OUVRIR COMPLÈTEMENT.
Au moment où l’IVG devient une liberté gravée dans la constitution, le projet de loi sur la fin de vie ouvrira-t-il sur une vraie liberté permettant à chacun de choisir sa fin de vie ?
Cette question, nous l’avons posée dans la tribune parue dans le Monde du 12 Mars et signée par :
Laurence Bedossa, avocate ;
Sophie Cadalen, psychanalyste et écrivaine ;
Chantal Calmat, médecin ;
François de Closets, journaliste ;
André Comte-Sponville, philosophe ;
Denis Labayle, médecin et écrivain ;
Henri Pena-Ruiz, philosophe ;
Bernard Senet, médecin ;
Anne Vourc’h, sociologue ;
Annie Wallet, notre coprésidente.
De nombreux militants nous ont rejoints.
Le projet de loi du gouvernement était attendu depuis la fin de l’été 2023
L’interview accordée aux journaux Libération et La Croix par Emmanuel Macron, en a dévoilé les grandes lignes.
Il s’adresse aux malades atteints de maladies graves et incurables, présentant des douleurs incontrôlables et un pronostic mortel à moyen terme.
Mais il persiste beaucoup d’interrogations :
Les points suivants motivent notre inquiétude :
– La temporalité risque de restreindre les indications.
Emmanuel Macron parle d’un pronostic vital engagé à court ou moyen terme. Si le moyen terme est limité à un an, il risque d’exclure les maladies neurodégénératives, la maladie d’Alzheimer, et toutes les maladies incurables qui aboutissent à la mort en plusieurs années.
– Qui évaluera les douleurs réfractaires ?
Qu’elles soient physiologiques ou morales, seul le malade peut les juger intolérables. Nous l’avons inscrit dans notre proposition de loi.
– La collégialité proposée ne doit pas diluer les responsabilités :
Emmanuel Macron l’étend à une équipe soignante élargie sans indiquer au final qui prendra la décision et selon quelles modalités. Si la concertation est souhaitable, c’est au malade de décider.
– Enfin, rien n’est dit sur les dispositifs de contrôle des décrets d’application :
Cette imprécisions a permis à la HAS avec la complicité de la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs de définir des protocoles inacceptables pour l’application de la loi Claeys-Léonetti.
Nous avons commencé à communiquer nos réserves aux médias :
Jean-Luc Brouillon sur France bleu
Denis Labayle dans Libération,
Claudette Pierret sur FRANCE3 Lorraine,
Annie Wallet sur FRANCEINFO.TV et Sud Radio
Nous espérons que le débat démocratique qui va s’ouvrir à partir du 27 mars à l’Assemblée Nationale va amender largement ce projet de loi et le rapprocher de notre proposition de loi.
En attendant, nous devons rester mobilisé(e)s.
Continuons à rencontrer les députés dans nos circonscriptions,
pour leur expliquer ce que nous voulons,
pour leur faire connaître notre proposition de loi !
MERCI DE VOTRE CONFIANCE ET DE VOTRE ENGAGEMENT À NOS CÔTÉS
Ne l’oubliez pas : ce combat est le vôtre !
Chantal Calmat & Annie Wallet
Co-présidentes