APRÈS LA COMMISSION PARLEMENTAIRE…
L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le projet de loi du gouvernement, revu par la Commission parlementaire arrive devant l’Assemblée nationale pour un débat qui va durer deux semaines !
En ce qui concerne le texte de la Commission Parlementaire pour l’aide à mourir :
– Un progrès modeste :
La commission parlementaire a substitué l’exigence de « pronostic vital à court ou moyen terme », jugée par tous comme inapplicable par « stade avancé ou terminal » Dans cette nouvelle terminologie les maladies neurodégénératives sont plus facilement prises en compte, mais ce critère « de stade avancé » reste subjectif et dépend uniquement de l’avis médical. Où se situe le choix du malade ?
Nous demandons que seuls subsistent les critères objectifs : affection grave et incurable
– Une régression importante : la non prise en compte des souffrances psychologiques !
Les douleurs psychologiques qui surviennent indépendamment des souffrances physiques dans les maladies incurables, mêmes quand elles sont liées à l’affection, ne sont plus reconnues.
Nous demandons que le malade soit seul juge du caractère intolérable de ses souffrances qu’elles soient physiques et psychologiques
– Toujours des insuffisances :
- les directives anticipées ne sont toujours pas clairement prises en compte et opposables dans la demande d’aide à mourir. La personne de confiance n’a toujours pas le statut juridique qu’elle mérite.
- le choix entre l’auto administration du produit létal et l’administration avec l’aide d’un médecin n’est toujours pas inscrite sous ces deux formes dans le projet de loi !
- L’obligation de refaire sa demande au bout de trois mois est maintenue et risque de pousser le malade à prendre prématurément une décision par peur d’une réponse négative.
Le gouvernement voudrait revenir au texte initial !
C’est le message de Fréderic Valletoux sur France Info samedi 25/05 :
RESTONS PLUS QUE JAMAIS MOBILISÉS !
Un nouveau courrier a été adressé aux députés :
– Rencontrez vos députés dans leur permanence ainsi que les responsables politiques. Ce sont dans ces rencontres que nous avons le plus de chance de nous faire entendre.
– Écrivez à votre député, citez-lui des cas de fins de vie dramatiques, lorsqu’il votera, il aura en tête ce que veulent ses électeurs.
Nous vous proposons des exemples de courriers à adresser à votre député.
RENCONTRES ET INTERVIEWS :
- Denis Labayle et Gilles Prilleux se sont entretenus longuement le vendredi 24 mai avec Olivier Faure, député et Président du parti socialiste. Un échange franc et positif.
- Annie Wallet et Denis Labayle seront reçus le 30 mai par la commission du Sénat (Groupes Socialiste, écologiste et Républicain)
- Denis Labayle a été interviewé sur France inter et sur RTL le 27 mai.
Beaucoup d’auditeurs ont envoyé des messages, dont un, très émouvant, d’un médecin.
RENCONTRE AVEC DES SOIGNANTS
La participation au salon infirmier la semaine dernière nous a permis de constater que tous les soignants n’étaient pas opposés à l’ouverture de l’aide à mourir. Beaucoup sont venus à notre stand, témoigner de situations de fins de vie difficiles, vis-à-vis desquelles ils sont désarmés aujourd’hui.
MERCI DE VOTRE CONFIANCE ET DE VOTRE ENGAGEMENT À NOS CÔTÉS
Ne l’oubliez pas : ce combat est le vôtre !
Chantal Calmat & Annie Wallet
Co-présidentes