La loi Claeys-Léonetti a introduit en 2016 la notion de sédation terminale, dite sédation profonde et continue jusqu’au décès. Elle consiste en l’administration de morphiniques et de sédatifs à dose suffisante pour plonger le malade dans un coma, et ce jusqu’à la mort.
Cette loi qui aurait pu se rapprocher d’une Aide Médicale à Mourir, ne nous satisfait pas pour plusieurs raisons :
– Ses indications sont extrêmement restrictives ce qui en limite considérablement la portée.
– En limitant le nombre de médicaments disponibles ainsi que les doses administrées, la loi actuelle prolonge inutilement l’agonie, pendant une période imprévisible, pouvant aller de plusieurs jours à plusieurs semaines.
– Enfin le fait d’imposer la restriction hydrique sous prétexte d’accélérer l’évolution est une absurdité médicale. Certes la déshydratation entraîne une insuffisance rénale terminale, mais après un délai imprévisible, de plusieurs jours à plusieurs semaines, un délai totalement inutile. Cette position fait partie du protocole de l’HAS (haute autorité de santé) texte largement inspiré par la Société française d’accompagnement et des soins palliatifs dont on connaît les influences religieuses. Vouloir dessécher un corps engendre des souffrances, difficiles à évaluer pour le malade, indiscutables pour la famille. Pour réduire le temps de l’agonie, il suffit de majorer la sédation terminale pour mettre au patient de s’endormir en douceur et rapidement.
Une nouvelle loi respectant la liberté du citoyen et luttant contre toute souffrance est devenue une exigence de la société.