En Espagne, les médecins défendent l’objection de conscience face à l’euthanasie et s’opposent à l’enregistrement des médecins objecteurs. Le Conseil Général des Médecins (CGCOM – Consejo General de Colegios Oficiales de Médicos) a publié un nouveau communiqué pour refuser « la création d’un registre des opposants à la proposition de Loi » réglementant l’euthanasie et l’aide au suicide en Espagne
Le CGCOM y explique que ce registre « peut contrevenir au droit de ne pas être tenu de déclarer son idéologie, sa religion ou ses croyances », un droit garanti par l’article 16,2 de la constitution espagnole. La création du registre pourrait également « aller à l’encontre du droit à la confidentialité et à la non- discrimination ».
Le CGCOM défend l’objection de conscience « parce qu’elle relève de l’exercice d’un droit individuel de la personne à exercer sa liberté de pensée et de vivre selon selon ses valeurs ». Rappelant que l’euthanasie n’est « pas la manière habituelle de procéder » face aux maladies graves en phase terminale ou invalidantes, le Conseil insiste sur le fait que le rôle premier du médecin est de « reconnaître la dignité de la personne » car « tous sont dignes de respect, d’attention, de soins et de protection » (article 5.1 du Code de Déontologie Médicale de 2011). Le communiqué ajoute que « jusqu’au bout demeure l’obligation de faire usage de moyens proportionnés pour prodiguer bien-être et attention » (article 36.1 du Code de Déontologie Médicale de 2011).
Ce nouveau communiqué s’inscrit dans la lignée de celui du 18 décembre 2020, le CGCOM y affirmait son opposition à l’euthanasie et son engagement à promouvoir des soins palliatifs de qualité. Il y notifiait déjà sa « profonde préoccupation » face à la « question clé » de l’objection de conscience, « qui peut devenir un facteur déterminant pour la pratique professionnelle ».
Source :
« Hispanidad » 04.03.21