Asunción Alvarez, présidente de la WFRtDS, a déclaré: « Partout dans le monde, de nombreuses personnes luttent pour qu’une mort dans la dignité soit possible pour elles-mêmes et pour ceux qu’elles aiment. Ce sont ces personnes que nous aimerions mettre à l’honneur pour la Journée mondiale du droit à la vie 2022; les Champions, qui par leur soutien, leur activisme, leur combat, leur écriture, leur volonté, leur vision et leur force, militent pour rendre possible la législation du droit à mourir dans le monde entier. »
Ce 2 novembre, à 18h30, Le Choix, Citoyens pour une mort choisie affichera la carte du Monde des Champions sur son site, tout comme les 58 Associations pour le Droit à Mourir réparties dans 30 pays sur six continents.
En France, nous avons encore d’autres Champions, en voici trois :
Bernard Senet
Diplômé en 1974, au cours de ses études, il a fait des stages en neurologie, psychiatrie, cardio et études sur le cancer, stages choisis pour la gravité des pathologies.
Il a participé au « MLAC », aidant les femmes à avorter clandestinement ou en les aidant à aller à l’étranger. Co-fondateur de Vaucluse Alzheimer en 1988, a initié dans sa région la création d’une unité de 5 lits de soins palliatifs en 2000.
Dans la pratique, le Dr Senet a répondu aux demandes de certains patients mais surtout des personnes adressées par les associations, soit en contactant les médecins qui les ont soignés, soit en les aidant à se rendre en Suisse ou en Belgique, soit en intervenant avec des médicaments accessibles, ou les aider à commander du pentobarbital.
C’est ce qui l’a amené à être inculpé. Le Choix l’assiste dans cette procédure. Il est l’un des membres fondateurs de notre association.
Eliane Orville
née à Marseille, habite Toulouse depuis de nombreuses années. Pour elle, une connaissance non transmise est perdue, Eliane attache une importance énorme aux échanges interpersonnels : « seul nous allons plus vite, mais ensemble nous allons plus loin».
Toujours sensible aux questions régulièrement soulevées par les médias concernant les épouvantables fins de vie (c’est un fait, on meurt mal en France), elle a été impliquée dans tous les mouvements en faveur de la liberté : la liberté de penser ; la liberté de s’exprimer ; la liberté d’agir; sans nuire à personne.
En ce qui concerne le domaine de la fin de vie, elle déplore les difficultés à créer la nécessaire synergie entre les différents mouvements qui ont pourtant le même but : arrêter de mal mourir en France. Un choix non réalisé, un droit non acquis, une liberté non reconnue
Marielle Mas
Habite Grenoble, son père est mort dans des conditions indignes à l’hôpital, les deux bras attachés à son lit parce qu’il essayait constamment d’arracher le tube d’alimentation qui avait été installé contre sa volonté : il voulait se laisser mourir de faim.
En 2018, Marielle a rejoint la nouvelle association « Le Choix-Citoyens pour une mort choisie » et en a été la responsable de la région jusqu’en 2021, accompagnée et appuyée par un groupe d’une vingtaine de bénévoles.
Elle a souvent conseillé ou accompagné des personnes souhaitant mettre fin à leur vie à l’étranger, soit à Berne, en Suisse, soit à Liège, en Belgique, et a invité des médecins étrangers à intervenir lors de réunions publiques à Grenoble.