La fin de vie : quelles solutions ?
Pour une amélioration des lois LEONETTI
L’euthanasie est pratiquée depuis toujours et par humanité; dans nos sociétés, ce sont les soignants qui sont les plus impliqués car les fins de vie sont de plus en plus médicalisées. Le respect des volontés du malade a été inscrit dans la loi Kouchner de 2002, mais limité dans les lois Léonetti qui ont insisté, à juste titre, sur le développement des soins palliatifs et rendu aux soignants la décision d’une sédation, sans droit à l’aide active à mourir, ce qui est assez hypocrite… En pratique la sédation prolongée et terminale de la dernière loi permet d’endormir en attendant que mort s’en suive.
Tous les rapports récents montrent la mauvaise application de ces lois, par défaut de formations et de moyens dans les services médicaux, notamment de soins palliatifs mais aussi à domicile. L’amélioration de la prise en charge des maladies incurables, dont la vieillesse, est indispensable; la possibilité légale de l’euthanasie, sur le modèle belge, est une des conditions de sa qualité. L’assistance au suicide doit également être débattue car c’est un choix que certains font, en fonction de leur maladie et de son évolution. Cela a été bien abordé lors de la convention citoyenne sur la fin de vie. L’expérience de certains pays voisins permet d’éclairer le débat.
S’il est toujours difficile pour un médecin d’accepter la décision de mourir du patient, et encore plus de l’accompagner jusqu’au bout, ainsi que son entourage, cela fait partie du soin que nous lui devons. C’est dans un nouveau type de relation médecin/malade, plus clair dans l’information réciproque (la vérité, les directives anticipées,…) que le respect et l’égalité de chaque malade/citoyen se fera.