Affirmations des opposants
- Les demandes en matière d’aide à mourir sont ambivalentes et fluctuantes, ce qui met en question la volonté de mourir. On ne peut pas aider à mourir dans de telles circonstances.
Position du Choix
Certes, il existe des patients qui à certains moments expriment la volonté de mourir et à d’autres moments demandent de vivre en faisant même des projets.
Il est clair que tant qu’un patient hésite, on ne doit pas l’aider à mourir. Cependant, dès lors qu’un patient exprime sa volonté avec constance il convient d’y répondre.
En ce qui concerne l’évaluation du désir de vivre, il faut faire très attention à ne pas interpréter en fonction de ses propres préjugés.
Les opposants du milieu médical ont tendance à interpréter tout signe de plaisir chez un patient, ou tout désir de soins, comme un signe de désir de vivre. Ils omettent d’appréhender le ressenti global du patient basé sur la somme de ses plaisirs et souffrances.
Un patient peut légitimement conclure qu’au-delà d’un certain degré de souffrance, malgré quelques plaisirs et malgré l’appréciation de certains soins, la vie ne vaut plus la peine d’être vécue.
Il est important de souligner qu’il existe de nombreux cas où la volonté de mourir est très claire.
Comment douter de la volonté de mourir de personnes qui font les démarches et les trajets, souvent pénibles dans leurs états de santé, pour avoir accès à l’euthanasie en Belgique ou le suicide assisté en Suisse ? Comment douter de la volonté de personnes qui ont rédigé des directives anticipées et qui confirment leur désir de mourir le moment venu ? Comment justifier le refus d’aider tous ceux dont la volonté de mourir est clairement affirmée sous prétexte qu’il y aurait des cas où le désir est moins clair ?