L’objectif de l’association est clair

Obtenir une loi respectant la liberté pour chacun de choisir sa façon de mourir

Cela implique la possibilité pour ceux qui le désirent de bénéficier de soins palliatifs, et pour les autres, ceux qui refusent les risques d’une trop grande souffrance, le droit à une Aide Médicale à Mourir (AMM) comme en Belgique ou aux Pays-Bas, ou la possibilité de bénéficier d’un Suicide Assisté comme en Suisse. 

Dans ces deux circonstances, les objectifs de la loi devront être les mêmes : 

– donner aux soignants la possibilité de disposer en ville comme à l’hôpital des médicaments capables de procurer une mort douce. 

dépénaliser ceux qui, par solidarité ou fraternité, acceptent d’assister leurs proches ou leurs concitoyens  qui désirent partir. 

La différence entre l’Aide Médicale à Mourir et le Suicide Assisté réside dans la responsabilité de la personne qui administre  les médicaments : dans le premier cas, le citoyen demande l’aide d’un médecin qui accepte de l’assister ; dans le second cas, c’est le citoyen qui absorbe lui-même les produits, ou  déclenche leur administration, en présence d’un tiers.

Nous exigeons le vote d’une loi qui respecte notre dernière liberté de citoyen. Une liberté  fondamentale trop longtemps bafouée par les idéologues de toutes confessions.

 Une loi qui crée une égalité entre les citoyens quelles que soient leurs conditions de vie, et qui mette fin à la discrimination entre ceux qui peuvent aller chercher à l’étranger l’aide qui leur est refusée dans leur pays, et ceux qui n’en ont pas les moyens. 

Une loi de solidarité, enfin car  c’est notre sort commun qui se joue dans les dernières semaines ou mois de notre vie. On ne doit pas se résoudre à laisser les plus faibles subir des agonies cruelles sans pouvoir se faire entendre. Aider son prochain à mourir dignement est un geste de fraternité ultime.

Il s’agit donc simplement de respecter pour la fin de vie de chacun /de tous la devise de la République : liberté, égalité, fraternité. 

Pour obtenir un changement profond de la loi, nous entendons intervenir à tous les niveaux de la société : rappeler aux hommes politiques leur responsabilité, travailler avec les soignants qui le désirent, collaborer avec des personnes ou des associations de toutes tendances prêtes à partager notre objectif, intervenir auprès des médias comme nous l’avons fait récemment (  cf. article dans « Libération » en mai 2020)

Le but d’une association n’étant pas d’engranger des adhérents, mais d’agir, nous voulons privilégier l’action sous toutes ses formes : lettres et guide  d’information, réunions, débats, tracts, témoignages, défense de ceux qui seront accusés pour avoir pratiqué une Aide Médicale à Mourir (AMM), pétitions, manifestations si nécessaire.

Nous souhaitons développer des relations avec d’autres associations et proposer à toutes celles qui le voudront des actions communes, tel l’Appel qui a été co-signé avec l’association « Ultime Liberté » et le collectif «  Pour une Mort sereine. »