Aux Etats-Unis, « les décès médicalement assistés se produisent de plus en plus souvent en ligne, de la visite initiale chez le médecin à l’ingestion de médicaments qui mettent fin à la vie », affirme Anita Hannig, professeur associé d’anthropologie à la Brandeis University.
Autorisé d’abord dans l’Oregon et à Washington, la Californie, le Colorado, le district de Columbia, Hawaï, le Maine, le Montana, le New Jersey et le Vermont autorisent également l’aide médicale à mourir. Les lois exigent que deux médecins évaluent « indépendamment » la demande du patient, mais n’imposent pas la présence d’un médecin lors de l’acte. Ce qui a conduit à « rendre le processus virtuel » possible.
« Les patients doivent être physiquement capables d’ingérer eux-mêmes le médicament qui met fin à leur vie ». Aux Etats-Unis « les médecins prescrivent un composé de quatre médicaments – digoxine, diazépam, morphine et amitriptyline – à mélanger avec de l’eau ou du jus. Dans les minutes qui suivent la consommation du cocktail, le patient s’endort, le sommeil progresse jusqu’au coma, et finalement le cœur du patient s’arrête ». Et en raison de la pandémie de Covid-19, « des bénévoles accompagnent les patients et les familles sur Zoom, et les médecins complètent leurs évaluations par télémédecine », selon les recommandations publiées par l’American Clinicians Academy on Medical Aid in Dying en mars 2020.
Une pratique utilisée par certains médecins « depuis des années » pour les patients éloignés. Le Dr Carol Parrot indique voir « 90 % de ses patients » en ligne. Mais « sans la présence d’un bénévole ou d’un médecin, les familles doivent assumer un rôle plus actif dans le processus de mort ».
Source :
« The Conversation », Anita Hannig (02/06/2020)