Sept vieilles dames et la mort – Et si le faire mourir pouvait être un ultime acte de soin ? docteur Véronique Fournier
Edition MICHALON / Essais
La cardiologue et fondatrice du Centre d’éthique clinique de l’AP-HP, livre une réflexion sur la fin de vie dans « Sept Vieilles Dames et la mort » (Michalon), une suite de portraits fictionnels inspirés de faits réels. Elle milite actuellement au sein du Conseil n Autoproclamé de la Vieillesse (CnAV) et a présidé le Centre Nationale des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie entre 2016 et 2020.
L’originalité de Sept Vieilles Dames et la Mort tient à sa forme : Véronique Fournier a suivi et accompagné six femmes très âgées qu’elle raconte sous forme d’histoires, de manière incisive, humoristique souvent, et qui sont parfois tissées en mode «policier», en maintenant un suspense, la suite n’arrivant qu’après de nombreuses pages. Dans les 24 épisodes de la vie et la mort de ces personnes, elle s’est impliquée personnellement, y compris en se rendant dans des EHPAD où elle a parfois engagé un dialogue serré, souvent efficace, avec les équipes. Ces six femmes aux parcours de vie très différents ont en commun une origine sociologique et historique commune : nées dans les années 30 elles se sont inscrites dans la veine féministe et émancipatrice du XXe siècle. Le terme d’autonomie est un maître-mot pour la plupart d’entre elles, dit Véronique Fournier dans le magnifique et dernier chapitre «Printemps 2022». On y découvre aussi la septième vieille dame qui n’est autre qu’elle-même. Non pas qu’elle ait atteint un âge canonique, mais parce qu’elle se pose sans doute aussi la même question que nombre d’individus au-delà de la mi-vie : «Comment envisager une mort qui soit en cohérence avec la vie que j’ai menée ?»
Le mot « suicide » est absent du texte du Dr Labayle.
C’est une preuve de plus qu’il ne faut pas laisser aux médecins un monopole sur la fin de vie !
Ce dont nous avons besoin c’est la création d’un droit au « suicide sans violence ». Actuellement le suicide autorisé se résume à la défenestration, le saut sur une voie de chemin de fer, le fusil de chasse dans la bouche et actionné avec le pied, ou la surdose de somnifères. Alors que l’accès au phénobarbital sodique devrait être permis à toute personne majeure, éventuellement on pourrait restreindre ce droit et le réserver aux personnes retraitées ou handicapées. Il suffirait que des volontaires assermentés soient chargés de vérifier que la personne qui absorbe le phénobarbital soit bien celle qui veut exercer son droit au suicide. Pas besoin de médecins pour cette vérification.
Le mot suicide est absent des propose de Denis Labayle pour correspondre aux définition choisies par le président de la République. Toutefois mort volontaire assistée est une bonne définition du suicide, très explicite. Je réfute l’idée que le thiopental ou tout autre barbiturique soit mis à la disposition de quiconque le souhaiterait. Il faut un contrôle médical pour connaitre la légitimité de la demande, faire l’ordonnance du produit létal, assister la personne qui va la prendre, savoir comment palier un problème, éventuellement reprendre et restituer le produit non utilisé.