Extrait d’une lettre de Marco Cappato, président d’Eumans! que nous avons reçue qui explique une récente décision de la Cour Constitutionnelle Italienne.
L’Italie a récemment fait des progrès vers la reconnaissance du droit à l’aide à mourir. Le 18 juillet, la Cour constitutionnelle italienne a clarifié son interprétation de la décision sur la fin de vie rendue il y a cinq ans. Comme cela s’est déjà produit par le passé, l’intervention de la Cour a été provoquée par nos actions de désobéissance civile.
Onze militants de Eumans et de l’Associazione Luca Coscioni (y compris notre ancienne co-présidente Virginia Fiume, le fils de notre membre du board Sibilla Barbieri, et moi-même) se sont livrés à la police après avoir accompagné six personnes en Suisse pour accéder à l’aide à mourir. Il y a cinq ans, la Cour a statué en notre faveur, établissant le droit à l’aide à mourir pour les personnes « souffrant d’une maladie incurable qui leur cause des douleurs physiques ou psychologiques intolérables, dépendant de traitements de maintien en vie tout en étant capables de prendre des décisions libres et conscientes » (Arrêt n° 242 de 2019).
Le mois dernier, la Cour a clarifié la définition de « traitement de maintien en vie » pour inclure les soins fournis par les membres de la famille ou le personnel non médical. Elle a également permis aux personnes qui avaient précédemment refusé un tel traitement d’accéder à la procédure.
Bien que la Cour ait rejeté notre proposition d’éliminer complètement la référence aux traitements de maintien en vie, cette décision élargit de manière significative la possibilité pratique d’accéder à l’aide à mourir, surmontant de nombreuses discriminations entre patients. En conclusion, bien que les principes fondamentaux n’aient pas changé, certains obstacles importants à la mise en œuvre du droit à l’aide à mourir ont été supprimés.
La Cour italienne a également fait référence à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire Karsai c. Hongrie. En effet, la CEDH a rejeté la plainte de M. Karsai concernant le refus de la Hongrie de lui accorder l’accès à l’aide à mourir.
Eumans! est une organisation pan-européenne de citoyens et de militants associatifs qui porte des initiatives et des projets de loi pour obtenir des évolutions législatives au niveau Européen.
Récemment Eumans! a mis en place une pétition au Parlement européen pour la reconnaissance de l’aide à mourir comme un droit humain fondamental. Le Choix en est signataire.
La pétition sera présentée au Parlement européen en septembre.
Plus d’information sur cette initiative : https://eumans.eu/voluntary-assisted-dying-fundamental-human-right