A Dublin, le Dáil Éireann [1] a adopté hier le projet de loi « Dying With Dignity » qui entend autoriser le suicide assisté en Irlande. Adopté à seulement à dix voix près, le projet de loi va maintenant passer en commission.
Le gouvernement était opposé à ce projet de loi. Pour tenter de retarder son vote au Dáil, il avait déposé une motion « visant à créer une commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi pendant 12 mois ». Cette motion a été rejetée à 86 voix contre 65, accélérant le processus. « Une législation précipitée pourrait entraîner des conséquences involontaires qui pourraient avoir un impact négatif sur les personnes vulnérables, la plupart ne veulent pas être un fardeau », a averti la ministre de la Justice, Helen McEntee, rappelant que d’importantes questions médicales, éthiques, morales et constitutionnelles sont en jeu. Ce dernier point « soulève la perspective lointaine d’un potentiel futur référendum ». Mais si le Seanad et le Président valident le texte sans le renvoyer au Conseil d’Etat ni à la Cour Suprême, sa constitutionnalité ne sera pas étudiée.
Selon le projet de loi voté hier, « la maladie terminale d’une personne devra être certifiée par deux médecins, ainsi que son désir explicite de mettre fin à sa propre vie avec l’aide d’un autre ». Actuellement l’aide au suicide est un délit passible d’une peine de 14 ans de prison.
[1] Le Dáil Éireann est la chambre basse de l’Oireachtas. Il forme avec le Seanad et le président de l’Irlande, le parlement de l’Irlande.
Sources :
RTE, Sandra Hurley (08/10/2020) – Independent (07/10/2020)