Les évêques d’Angleterre et du pays de Galles ont réitéré dans les termes les plus forts l’opposition de l’Église à la légalisation du suicide assisté. La baronne Meacher a présenté aujourd’hui à la Chambre des Lords un nouveau projet de loi sur « l’aide à mourir » visant à atténuer les « souffrances intolérables » des patients en phase terminale du Royaume-Uni.
Tentatives antérieures de légaliser le suicide assisté au Royaume-Uni
S’il était approuvé, il légaliserait l’aide médicale à mourir comme choix pour les adultes en phase terminale et mentalement compétents dans leurs six derniers mois de vie. Deux médecins indépendants et un juge de la Haute Cour devraient évaluer chaque demande, qui, si elle est accordée permettrait à un patient de mourir d’une manière, et à un moment et un lieu de leur choix. Le projet de loi proposé fait suite au « projet de loi Marris », qui a été rejeté en 2015 par une majorité de 330 voix contre 118 à l’étape de la deuxième lecture à la Chambre des Communes.
Dans un communiqué publié hier, Mgr John Sherrington, chef du Département pour les questions de vie de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles (CBCEW), souligne que « Bien que ce nouveau projet de loi soit conçu comme une réponse compatissante aux dernières étapes de leur vie, cette compassion doit être dénoncée comme une « fausse compassion ». » Une « véritable compassion – dit-il en citant les paroles du Pape François – est la juste réponse à l’immense valeur de la personne malade. Elle trouve son expression dans le fait de traiter la personne mourante avec amour, avec dignité et en utilisant des soins palliatifs appropriés. »
Le besoin d’amour et de soins adéquats face à une maladie grave
Rappelant l’« engagement extraordinaire des professionnels de la santé et leurs soins affectueux aux malades et aux mourants » pendant la pandémie de COVID-19, l’évêque Sherrington souligne que ces actes d’« amour héroïque » sont « témoignage puissant de la dignité fondamentale de la personne humaine et de l’importance de l’amour et des soins appropriés face à la maladie grave et aux derniers moments de la vie », ce qui est contredit par le projet de loi.
Soutien pour des soins de fin de vie de grande qualité
La déclaration réitère donc l’opposition de l’Église catholique à toute forme de suicide assisté, réaffirmant l’appui des évêques « à des soins de fin de vie de grande qualité, ce qui comprend un soutien spirituel et pastoral pour celui qui meurt et sa famille ». Elle appelle enfin les catholiques à « prier pour le bien des personnes âgées, malades et mourantes » et à s’opposer à la législation lors de la prochaine « Journée pour la vie », qui sera célébrée le 20 juin en Angleterre et au pays de Galles.
Source :
« Vatican news » – Lisa Zengarini – 26.05.21