Les Usagers de la santé du Québec (LUSQ) recommande notamment que la Loi sur l’aide médicale à mourir soit modifiée de façon à ce qu’un mineur émancipé puisse faire une demande et que les demandes d’aide médicale à mourir anticipées soient possibles dans les cas d’inaptitude.
« À travers nos recommandations, nous vous exprimons ce que nous entendons des usagers et ce qu’ils nous demandent. Nous exprimons les craintes de personnes handicapées qui ne voudraient pas être contraintes de la subir si elles n’expriment pas clairement leur intention. Nous vous exprimons aussi les sentiments de personnes qui ne voudraient pas vivre la déchéance de ne plus «?être vivantes?» sans en connaître les bienfaits. Nous espérons ainsi que les membres de la Commission seront sensibles à nos recommandations lors de notre passage en commission », soutient le président-directeur général de LUSQ, Pierre Blain.
Bien-être des usagers
Le mémoire de LUSQ, intitulé, « L’aide médicale à mourir, pour qui? Protéger les plus vulnérables », recommande notamment les éléments suivants dans une perspective d’amélioration du bien-être des usagers de la santé et d’accessibilité à l’aide médicale à mourir :
– Que les demandes d’aide médicale à mourir anticipées soient possibles dans les cas d’inaptitude;
– Que seul le mandataire désigné par la personne puisse enclencher le processus;
– Que la Loi sur l’aide médicale à mourir soit modifiée de façon à ce qu’un mineur émancipé puisse faire une demande;
– Qu’un organisme extérieur de défense des droits soit mandaté pour protéger les droits des personnes vulnérables lors du déclenchement du processus d’aide médicale à mourir.
Fondamentalement, l’organisation est d’avis que la première obligation des législateurs est de protéger les plus vulnérables. Par conséquent, seules les personnes qui auraient exprimé clairement leur volonté de demander l’aide médicale à mourir dans un document pourraient y être admissibles.
Source :
Le Journal L’Horizon – 09.08.21