Victor Escobar est l’un des premiers Latino-Américains à mourir par euthanasie sans maladie en phase terminale. En grande souffrance, il voulait « ouvrir une porte » pour que d’autres personnes puissent accéder au suicide assisté.
Pour avoir « une mort digne », Victor Escobar se battait depuis deux ans. Il est devenu, ce vendredi, la première personne en Colombie à mourir par euthanasie, alors qu’il n’avait pas de maladie en phase terminale. Il souffrait d’une maladie pulmonaire obstructive chronique en phase terminale, qui l’empêchait de respirer par lui-même. « Il y a deux ans et quelques mois, j’ai pensé à demander l’euthanasie parce que je me sentais déjà très mal. Je sentais que mes poumons ne répondaient pas, donc c’est à partir de ce moment-là », expliquait le sexagénaire en grande souffrance à l’AFP
Ce n’est pas la première euthanasie dans le pays, mais auparavant elle était uniquement réservée aux malades en phase terminale. Depuis 2015, au moins 178 personnes ont subi la procédure d’euthanasie dans le pays, selon le groupe colombien de défense des droits juridiques DescLAB. Victor Escobar s’est battu, accompagné de son avocat, face au refus des médecins, des cliniques et des tribunaux pour y avoir droit. « Victor a beaucoup souffert, mais à la fin, il a gagné la bataille », conclut son avocat.
Quelques heures, avant de mourir, le Colombien déclarait vouloir que sa mort par euthanasie « ouvre des portes à d’autres patients ».
Source :
« Le Parisien » – Juliette Halliez – 08.01.22