Dans une interview accordée au Parisien dimanche 28 août 2022, Elisabeth Borne répond à la tribune de Line Renaud en faveur de l’euthanasie. La Première ministre explique qu’Emmanuel Macron et elle souhaitent mettre en place une concertation citoyenne à ce sujet.
Dimanche 21 août 2022, Line Renaud et le député non-inscrit et rapporteur, Olivier Falorni, se sont exprimés dans le JDD sur la proposition de loi en faveur de l’euthanasie. « Notre droit souffre toujours de plusieurs failles et insuffisances majeures », a déploré la chanteuse de 94 ans. Line Renaud explique mener ce combat pour « certains de nos citoyens », qui sont « atteints d’un cancer généralisé, d’une sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot en phase avancée » et qui « souhaitent abréger leur vie ». La star regrette que la France ne laisse pas d’autres choix aux malades que « l’exil dans les pays frontaliers pour y mourir et la pratique d’euthanasies clandestines dans notre pays ». L’engagement de Line Renaud pour cette lutte date de plusieurs années. Et pour cause, la chanteuse a connu la souffrance de son mari Loulou Gasté, décédé en 1995 des suites d’un cancer des os, et celle de sa mère.
Elisabeth Borne reconnaît que la « loi actuelle ne règle pas tout »
Dans une interview accordée au Parisien dimanche 28 août 2022, la Première ministre Elisabeth Borne a répondu aux déclarations de Line Renaud. « Pour moi, la loi actuelle ne règle pas tout, elle peut laisser des situations de souffrances très difficiles et très douloureuses pour les personnes et les familles », a dans un premier temps reconnu la cheffe du gouvernement. « C’est un sujet qui renvoie à l’intime. Le président de la République s’est engagé pendant sa campagne à avancer et nous souhaitons pouvoir engager une concertation citoyenne. Il nous faudra être très à l’écoute des attentes des citoyens, des parlementaires, du CESE et du Comité national d’éthique », poursuit-elle. Le 8 avril 2022, la proposition du rapporteur Olivier Falorni sur « le droit à une fin de vie libre et choisie » avait déjà été débattue, et son article 1, prévoyant la création d’une « assistance médicalisée active à mourir », adopté, mais l’examen n’avait pas pu arriver à son terme.
Source :
« Femme Actuelle » – Solène Delinger – 28.08.22