Devant un énième de la loi sur la fin de vie, la chanteur Françoise Hardy écrit au président de la république
«CHER EMMANUEL MACRON
Ma mère a eu elle aussi la maladie de Charcot, et c’est l’un de ses bras qui a été attaqué.
Elle a confié à son médecin son aspiration à ne pas aller au bout de cette horrible maladie. Il lui a dit de ne pas s’inquiéter et que quand elle le souhaiterait, il ferait le nécessaire.
Son deuxième bras ayant été attaqué, ma mère a voulu en finir et son médecin lui a envoyé un médecin hospitalier qui l’a d’abord interrogée pour être certain que c’était sa décision à elle.
Elle a fixé la date et il lui a fait prendre chaque soir des sept jours précédents un médicament calmant.
Ma mère a donc été euthanasiée le jour de son choix, et j’ai été complice du médecin hospitalier pour la déclaration du décès au médecin légiste de la mairie.
C’est grâce à deux médecins compréhensifs et courageux que ma mère n’a pas dû aller au bout d’une maladie incurable et insupportable.
J’ai séjourné dans une clinique pour un cancer, et j’étais à l’étage où il n’y avait que des cancéreux dont plusieurs en étaient à leur deuxième ou troisième récidive et n’en pouvaient plus.
Tous regrettaient que l’euthanasie ne soit pas légalisée, car ils avaient conscience de souffrir inutilement.
Vous le savez, une grande majorité de gens souhaitent la légalisation de l’euthanasie.
Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d’aller mieux de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu’il n’y a plus aucun soulagement possible
Françoise Hardy»
Il est inadmissible que notre état dit laïque ait un président qui ne tienne pas compte des 80°/° des Français qui demandent une loi respectueuse de leurs besoin.
Ce n’est ni les lobbies religieux, ni un seul homme fut-il président, ni les représentants des soins palliatifs, ni certains philosophes qui doivent décider pour 80/cent de la population.
C’est à croire qu’aucune de ces personnalités n’ont été confrontées à la mort plus que douloureuse d’un proche, qu’elles n’aient pas entendu parler de maladies à l’évolution épouvantable et irréversible.
Je ne comprends pas que l’accord de la famille soit nécessaire. Décidément, le malade est négligé et infantilise. C’est au malade de décider pas à qui que ce soit d’autre.
Bien entendu tous les moyens de choisir sa fin de vie doivent être mis en œuvre en développant les soins palliatifs, en formant des soignants, en gardant la sedation profonde à condition qu’elle n’aboutissent pas à 4 ou 5 semaines de souffrance du corps inutiles, en acceptant que certains soignants ne veuillent pas soigner en utilisant disons la fin de vie assistée tout comme les malades désireux de finir leur vie comme leurs convictions religieuses ou philosophiques le leur demande.
Toutes les portes doivent rester ouvertes avec respect et humanité.
L’horreur est d’ obliger à « vivre », nombreux malades aux souffrances insupportables incurables…, et au nom de quel droit ? Www quelle morale ?? juste celle de « bien pensants » qui n’ont jamais souffert où presque… Les mêmes sans nul doute adeptes du « tu enfanteras dans la souffrance ma fille »…
bonjour , j’ai été très déçue des quelques mots prononcés par notre président Macron au sujet de la fin de vie
ds l émission c’est ds l’air ,il a évoqué les soins palliatifs mais
déjà il est impossible de les recevoir à domicile et en hopital ? au bon vouloir du chef de service .
nous souhaitons la possibilité d’un suicide assisté ou d’une euthanasie qd nous le demanderons au terme de souffrances que NOUS jugeons impossible à supporter pour NOUS MEME .
mon compagnon maintenant décédé au terme d »un cancer du pancréas a choisi la dénutrition et les antidouleurs afin de ne plus supporter aucune chimio, ni intervention.
Je me suis sentie plus que jugée voire soupçonnée(c’est mon ressenti) de l’avoir soutenu à l hopital face au personnel médical dans ce choix .
c’était mon compagnon depuis 50 ans et je lui ai donné la main et chanté avec lui jusqu’à la fin du souffle . Moment béni.
Je me suis longtemps à mon sens sentie coupable durant presque 2 ans et cela ressurgit parfois .
je suis aidée par un psychiatre très à l’écoute . Merci à lui .
atteinte maintenant d’une leucémie qui semble se stabiliser, j’ai écrit mes directives anticipées dans le sens d’un arret de vie si et quand je le souhaite ;
je ne veux pas que mon fils qui est la personne de confiance et qui respecte mon choix subisse les mêmes pressions que moi, ni les mêmes jugements .
continuons ensemble notre combat
que chacun juge ds sa conscience : il ne s’agit pas de forcer les médecins qui n’adhèrent pas mais à leur tour nous devons être respectés dans notre choix de fin de vie