Avec Nathalie Andrews, coprésidente de l’Association « Le Choix »
Rencontre organisée par Nicole Sotteau-Leomant, correspondante pour le 92 centre et Jean-François Jacques ; Information diffusée par : adhérents du 92 et du 78, invités contactés personnellement, information au Club des Aînés de Vaucresson, tractage sur le marché de Vaucresson.
Nathalie Andrews aborde successivement un certain nombre de questions :
- Pourquoi n’avons-nous pas encore de loi sur la fin de vie ?
- Débat à la Chambre des députés sur la proposition de loi « Falorni » en niche parlementaire parasité par quatre mille amendements
- Poids de l’Église, malgré la loi de 1905, de quelques « mandarins » et de certains services de Soins palliatifs
- La neutralité de la présidente de l’AN, Mme Yaël Braun-Pivet doit primer sur les convictions du Premier ministre, Monsieur Bayrou
- Méconnaissance du sujet par beaucoup de député.es : nécessité de rencontrer, expliquer
- Les bases :
- 300 millions de personnes par le monde ont actuellement accès une loi sur la fin de vie
- Tout choix est respectable : la liberté de choix de sa fin de vie est une possibilité qui doit être offerte. Chaque personne est propriétaire de son corps
- A l’étranger : explications sur les pays ayant une loi ou un dispositif de choix de la fin de vie (USA, Canada, Espagne etc.)
- Exemple de la Belgique, loi de 2002
- 3 axes : dépénaliser l’euthanasie, proposer des soins palliatifs, reconnaitre les droits du patient. Déclaration anticipée relative à l’euthanasie pouvant être utilisée si la personne se retrouve dans un état d’inconscience irréversible (coma)
- Mécanisme avec 2 ou 3 médecins suivant l’espérance de vie ; constat : si accord des médecins, certains, rassurés, reprennent leur traitement pour mieux profiter du temps qui reste
- C’est le médecin qui obtient le produit, pratique l’acte et reste avec le patient jusqu’au décès
- Ensuite, il est dans l’obligation d’envoyer une déclaration très complète à la Commission de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie
- 3% des décès annuels, depuis 2014 : 6 cas annuels de mineurs
- Exemple de la Suisse :
- Depuis 1942, accompagnement associatif, MVA (mort volontaire assistée) : geste pratiqué par le patient après entretien avec un médecin
- Remarques : regret des médecins Belges d’avoir à accueillir autant d’étrangers ; constat d’accompagnante : impatience et sérénité du demandeur. Coût important dans les 2 pays.
- Exemple de la Suisse :
- Débat sur la loi :
- « Le Choix » en contact avec Olivier Falorni ; envoi du « Guide 2 en 1 » aux députés, et enverra aux élus des propositions d’amendements relatifs au projet de loi existant…
- Demandes :
- Seul le malade peut quantifier sa douleur
- Pas d’indication de durée préalable (X mois…), pas de limite à la validité du dossier, reconnaissance des directives
- Eviter toute dégradation intellectuelle ou physique avant l’accompagnement de fin de vie
- Liberté du lieu où se déroulera l’acte
- Limiter le nombre d’intervenants dans l’accord du dossier
- Commission de contrôle a posteriori qui publiera un rapport annuel
- Décret d’application de la loi à entériner rapidement après son vote
- Conclusion : l’accompagnement pour une mort volontaire assistée est un soin ultime, un grand acte d’amour, qui aide le patient à être en accord avec sa volonté, sa subjectivité.
Le débat qui suit porte sur la différence entre suicide par lassitude, l’ accompagnement de la personne en fin de vie, sur l’évolution possible de la loi après son vote, sur la reconnaissance absolue des directives anticipées dans le temps, sur le choix de la/les personnes de confiance, sur la rédaction des directives aidée par l’association et le projet de création d’un « vivier de personnes de confiance »
Nous remercions vivement la trentaine de personnes ayant bravé le froid pour partager cet après-midi avec nous.