Cette Visioconférence était organisée par Olivier Falorni, rapporteur de la commission des affaires
Sociales de l’Assemblée nationale, qui réunit des députés de différents partis politiques.
Etaient aussi présents à la réunion Marine Brenier(LR), Jean Louis Touraine (LREM).
Elle avait pour objectif d’entendre les recommandations des associations favorables à la PPL d’Olivier Falorni « donnant droit à une fin de vie libre et choisie ».Participaient à cette audition Jean Luc Romero-Michel pour l’ADMD et Denis Labayle, Yves de Locht et Annie Wallet pour notre association. La commission avait auditionné, dans une réunion précédente les associations Alliance- Vita, et la fondation Jérôme Lejeune, hostiles à tout changement de la loi actuelle.
Les remarques et suggestions formulées par notre association.
1° L’urgence de légiférer :
- Un combat historique par sa durée:
Les citoyens français attendent cette loi depuis 40 ans, c’est en effet en 1980 que la première proposition de loi a été proposée par le sénateur Henri Caillavet.
- Une mise en danger des citoyens :
Les carences de la loi actuelle entrainent des poursuites pénales, des procès d’assise. Le cas médiatisé le plus récent suite à l’achat sur Internet de produits létaux interdits en France, qui ont conduit à la mise en examen de 12 militants en Mars 2021.
- Une loi peu appliquée:
Elle estinapplicable pour beaucoup de médecins qui la trouvent inhumaine. Elle est un recul par rapport aux lois précédentes. La déshydrations inscrit dans le protocole médical, associée à une sédation peu profonde prolonge l’agonie de manière souvent très douloureuse pour la famille d’autant que le mourant lui-même donne des signes de souffrances.
- Un départ croissant de français vers la Belgique ou la SuisseComme elle ne s’applique que lorsque le malade est au stade terminal de son affection,la loi Claeys-Leonetti ne répond pas à toutes les détresses de fin de vie, d’où le nombre croissant de citoyens français qui partent mourir en Belgique comme le constate les praticiens et associations belges.
- Une situation choquante pour les pays voisins:
Le docteur Yves de Locht, praticien en Belgique, a rappelé que la Belgique ne pourrait pas encore longtemps être le « mouroir » de la France.
Les structures médicales sont surchargées par cet afflux de français. Il a rappelé que l’aide médicale à mourir qui est le dernier soin compassionnel, n’est pas anodine pour les médecins qui le pratiquent et ne peut pas représenter une part importante du temps thérapeutique.
Il requiert une préparation mentale qui inclut un dialogue en profondeur avec celui qui le demande ou sa personne de confiance.Or,Les malades arrivent souvent très dégradés physiquement ce qui ne permet pas de les accueillir sereinement et d’accomplir l’examen et l’audition des malades, légalement et humainement obligatoires avant d’effectuer l’aide médicale à mourir.
Il a exhorté les député(e)s à prendre leur responsabilité vis-à-vis des citoyens qui les ont élus, comme l’ont fait récemment les députés espagnols.
2° Nos recommandations
- Une loi autorisant l’Aide Médicale à mourir pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable, non mortelles à brève échéance.
- Nous avons souligné que la loi doit être claire, sur le fait qu’il n’est pas nécessaire d’être arrivé au stade ultime de la maladie ou d’être soumis à des douleurs intolérables pour pouvoir en bénéficier.
- Oter du texte la notion de « phase avancée » qui peut induire une lecture restrictive de la loi et qu’en soient exclues les maladies dégénératives, créant de grandes souffrances physiques et psychologiques. Ainsi la maladie de Mr Alain Cocq serait-elle considérée comme à un stade avancé ?
- Nous sommes favorables tant à l’Aide Médicale à mourir comme en Belgique qu’au suicide assisté comme en Suisse
- Réduire le nombre de médecins à deux et non trois pour se donner les chances d’une applicabilité de la loi sur tout le territoire français.
Denis Labayle et Annie Wallet
La grande majorité des Français y sont favorables
En espérant vivement que cette loi sera enfin promulgué !
Que notre pays soit enfin en accord avec son esprit de liberté et d’humanité
Merci d’avance.
Anne SARRADET
Madame,
Effectivement il est grand temps que les Français obtiennent le droit à choisir leur fin de vie, comme cela existe depuis des années, sans aucune dérive, dans des pays voisins !