Son auteur, Olivier Falorni, dénonce une tentative « d’obstruction parlementaire ».
Elle doit être débattue jeudi à l’Assemblée nationale. La proposition de loi controversée créant un droit à l’euthanasie pour les personnes souffrant d’une pathologie incurable, faisait déjà l’objet d’environ 2 000 amendements vendredi 2 avril au soir. La date limite de dépôt des amendements sur ce texte est prévue samedi en fin d’après-midi.
Un tel nombre d’amendements devrait rendre impossible l’examen du texte instituant un « droit à une fin de vie libre et choisie » du député Olivier Falorni (groupe Libertés et Territoires), prévu dans le cadre de la niche parlementaire attribuée à ce groupe. « Un quarteron de députés prétend par l’obstruction parlementaire empêcher l’Assemblée de débattre sur un sujet de société majeure », a-t-il dénoncé auprès. Son texte a été adopté mercredi soir en commission.
« La démocratie parlementaire est mise en cause »
« C’est la démocratie parlementaire qui est mise en cause », a-t-il fustigé, visant « une poignée de députés LR » qui ont multiplié les amendements « copié-collé ». « Cela va scandaliser des millions de Français qui espèrent que cette loi soit enfin votée. »
Le texte du député de Charente-Maritime veut apporter une nouvelle réponse au douloureux et sensible débat sur la fin de vie et l’euthanasie, cinq ans après la loi Claeys-Leonetti, qui autorise la sédation profonde et continue.
Le sujet divise tous les groupes parlementaires et suscite l’embarras du gouvernement mais plusieurs figures de la majorité ont apporté leur soutien à la proposition d’Olivier Falorni, dont la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet. Certains opposants estiment qu’un tel sujet ne peut être débattu dans le temps réduit d’une niche parlementaire quand d’autres sont radicalement hostiles à la mesure pour des principes philosophiques et religieux.
Source :
« France Info avec AFP » – 02.04.21 (22h45)