Carole Gerardin, 53 ans, est atteinte de sclérose en plaques, une maladie évolutive. Elle confie pourquoi elle se rendra samedi 8 octobre à 15 heures à l’atelier “directives anticipées”**, organisé dans le cadre de la Semaine bleue.
Carole Gerardin, 53 ans, souffre de la sclérose en plaques, une maladie évolutive. Elle se rendra samedi 8 octobre à 15 heures (ESCDD) à l’atelier “directives anticipées”, plus motivée que jamais. Un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : « On peut avoir la trentaine, la cinquantaine et prendre réellement conscience que la vie n’est pas éternelle. Que la vie peut basculer d’un jour à l’autre, avec un AVC, un accident de la route… En ce qui me concerne, j’étais loin de cette prise de conscience avant ma maladie. Un jour, j’ai compris qu’on pouvait, contre toute attente, partir beaucoup plus tôt que prévu ! » Carole, qui ne manque pas d’humour, rit : « Le coup de bambou, quoi ! »
On devine le chemin intérieur qu’elle a parcouru. Les écueils, les questionnements : comment traverser les angoisses, les peurs, comment vivre avec, puis, comment s’en débarrasser. Trouver la paix, la sérénité.
« Je peux partir du jour au lendemain et je veux que la fin de ma vie se déroule selon mes propres volontés », assure-t-elle. Carole reste pudique et tient à ne pas dévoiler ses propres directives anticipées, mais encourage tout le monde à se pencher sur le sujet.
« Il faut se choisir une personne de confiance, c’est très important la confiance. Et laisser une trace écrite ! »
Cela peut concerner des directives médicales, l’acharnement thérapeutiques et autres… comme le déroulement des funérailles. « Je pense que des cérémonies bien moins classiques, plus personnelles auraient lieu si les gens, naturellement, décidaient du déroulement de leurs propres funérailles et ceci, en pleine force de l’âge. »
« Cette réflexion de mon vivant m’a non seulement libérée, apaisée mais elle m’a surtout montré comme une évidence, l’intensité de la vie, dans l’instant présent, dans mes rencontres. Je vis au jour le jour, dans l’essentiel, la sincérité et si je souffre de ma maladie, j’ai de la joie dans ma vie. Je n’ai plus peur de la mort. »
Source :
« Le Dauphiné Libéré » – Catherine Desbordes – 07.10.22
** Nota bene du Choix : même si les D.A actuelles sont perfectibles, elles doivent absolument être complétées !