Bonjour,
Merci pour votre combat. J’aimerais que vous sachiez que nous sommes très nombreuses et nombreux, anonymes, sans nom et invisibles socialement qui frappons à la porte des responsables politiques pour aller bien plus loin de cette loi Léonetti de 2016 qui nous est renvoyée à la figure comme suffisante à chaque fois que nous cherchons à étendre cette liberté de mourir dignement !
Je viens de rencontrer une situation tellement pathétique ! Oui, donner la mort peut être un acte d’amour quand la personne vous supplie d’en finir. Affreux ! J’ai écrit à de nombreux responsables ici, à Toulouse. Je n’ai jamais eu de réponse, pas même un accusé de réception.
Voici ma lettre. Si elle peut servir à faire avancer cette cause, je vous autorise à l’utiliser :
« Chère Madame Delga **,
Le sujet pour lequel je vous écris est un sujet grave : faire avancer la loi sur la fin de vie.
Je suis, une nouvelle fois, confronté au problème dans ma famille (et un jour, ce sera moi car j’ai 66 ans). Voici ce que j’écrivais il y a quelques jours :
« Il est 4h. du matin.
Je ressasse car mon cousin Louis-Léon âgé de 93 ans souffre et demande à mourir.(*)
Il est dans un EPHAD dans l’Aveyron.
Catholique pratiquant, célibataire, il a donné le meilleur de lui-même toute sa vie.
Aujourd’hui, c’est lui qui souffre et demande à abréger son calvaire.
Mais comment faire ? »
Combien sont-ils en ce moment à implorer qu’on en finisse pour eux ?
La loi actuelle ne suffit pas.
Nous sommes nombreux à demander d’aller plus loin.
Le droit à l’euthanasie active, le droit de disposer de sa vie -comme en Belgique depuis 2002 ou en Suisse- doit devenir un DROIT.
Le calvaire de la fin de vie doit devenir une option. »
Voici ce que j’écrivais.
« Depuis 3 semaines, il continue de souffrir dans une agonie qui n’en finit pas : chaque jour de souffrance est inutile, chaque heure, chaque minute…
Cela devrait être évité dans un pays où nous envoyons des satellites dans l’espace et fabriquons des avions aux dimensions colossales, comme ici à Toulouse.
Le droit de disposer de sa vie doit être gravé dans le marbre.
Nous sommes nombreux à souhaiter.
J’attendais moi-même déjà une avancée sous le président François Hollande. La montagne a accouché d’une souris : espoir déçu. »
Aujourd’hui -et avec toute la gravité qu’impose ce sujet- je souhaite vous demander si vous pouvez faire avancer une loi plus libérale qui est attendue par beaucoup.
Je reste disponible et vous prie de bien vouloir agréer -chère Madame- mes très sincères et très respectueuses salutations.
J-P. C. »
Bien cordialement,
** N.B. du Choix : Mme Carole Delga est députée
C’est évident qu’il faut légaliser l’aide médicale active à mourir, euthanasie et suicide assisté, pour toute personne atteinte d’une maladie grave, et ce dès l’annonce de la maladie, SI LA PERSONNE CONCERNEE EN FAIT LA DEMANDE..
Il est urgent d’accepter que les gens refusent de souffrir avant de mourir, et qu’ils ne veuillent pas non plus de soins palliatifs, qui n’apportent pas de réels soulagements, et qui de toutes façons s’arrêteront avec l’agonie du patient dans de trop mauvaises conditions pour être acceptable.
Vous avez raison, donner au citoyen, par le biais d’une loi d’humanité, le moyen de faire un choix et que celui-ci soit respecté