Les députés de l’île de Man ont définitivement adopté le 25 mars un texte visant à autoriser le suicide assisté pour les personnes malades en phase terminale, devenant le premier territoire britannique à légaliser une forme d’aide à mourir.
« Le processus a été long, mais c’est quelque chose que, lorsque je suis entré en politique, je me suis engagé à essayer de faire avancer », a déclaré le député Alex Allison, qui a porté ce texte.
Concrètement, le texte accorde aux adultes en phase terminale la possibilité de mettre fin à leurs jours, à condition qu’il leur reste moins d’un an à vivre et qu’ils formulent une « intention claire et ferme ».
Pour pouvoir y prétendre, il faudra également être un résident de l’île depuis au moins cinq ans.
Les médecins pourront objecter une clause de conscience.
Un texte similaire est examiné depuis fin novembre devant le Parlement britannique et fait l’objet de vifs débats.
A ce jour, le suicide assisté est illégal en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord et fait encourir une peine de 14 ans de prison en cas d’aide ou d’incitation.
En Écosse, qui dispose de pouvoir délégués en matière de santé, il n’est pas criminalisé en tant que tel mais une personne aidant quelqu’un à mourir peut-être poursuivie pour homicide volontaire. Un projet de loi prévoyant la légalisation de l’aide à mourir y est en cours d’examen au parlement local.
Sur l’île anglo-normande de Jersey, le parlement devrait débattre dans le courant de l’année d’un projet similaire.
Source : extraits de AFP/ Brut Media 27.03.25