Le ministre de la Santé a fait cette annonce ce jeudi matin au Sénat, en préambule à l’examen d’une proposition de loi PS visant à reconnaître le droit à bénéficier de l’assistance médicale au suicide et de l’euthanasie.
Olivier Véran a annoncé ce jeudi au Sénat le « lancement à compter du mois d’avril d’un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie ». Le ministre s’exprimait en préambule à l’examen par la chambre haute d’une proposition de loi PS visant à reconnaître le droit à bénéficier, sous conditions, de l’aide active à mourir (assistance médicale au suicide et l’euthanasie).
« Je ne crois pas que le moment choisi pour modifier le régime juridique de la fin de vie soit le moment opportun », a déclaré le ministre, soulignant que « nous sommes encore aujourd’hui en plein combat face à la crise sanitaire » du Covid-19.
Le copilotage du nouveau plan de développement des soins palliatifs, triennal, sera confié aux docteurs Olivier Mermet et Bruno Richard, a précisé le ministre. « Il s’agira du 5e plan national, le précédant s’étant interrompu en 2019 ». Il prévoira « un développement de la prise en charge en ville », qui « sera très vite facilitée par la mise à disposition du (médicament) Midazolam dès la fin de l’année 2021 », a annoncé M. Véran.
Evaluer la loi Leonetti
« Mieux faire connaître la loi actuelle aux professionnels et accompagnants sera un fil conducteur de ce plan qui sera largement détaillé au cours des prochaines assises de la Société française d’accompagnement de soins palliatifs du mois de mai prochain », a-t-il précisé. « Nous inscrirons dans ce plan la nécessité d’améliorer la formation initiale et continue de l’ensemble des professionnels de santé sur la thématique de la fin de vie », a-t-il poursuivi. Évoquant les moyens, le ministre a indiqué que « le prochain budget de la sécurité sociale devra intégrer des mesures nouvelles pour augmenter la dotation socle des soins palliatifs ».
Des parlementaires ont poussé le gouvernement à se positionner sur l’euthanasie, avec plusieurs initiatives en faveur d’une légalisation, dont cette proposition de loi PS débattue jeudi au Sénat. Dans l’entourage du Premier ministre Jean Castex, on explique qu’il «y a la volonté d’évaluer d’abord la loi Claeys-Leonetti», relative à la fin de vie, qui date de février 2016.
Mercredi 3 mars, la sénatrice socialiste, Marie-Pierre de La Gontrie, avait présenté sa proposition de loi pour le droit à mourir dans la dignité. Un texte signé par une cinquantaine de sénateurs socialistes. Lors d’une conférence de presse, elle avait notamment lancé : « On meurt mal en France ».
« L’insuffisance de l’offre de soins palliatifs »
Dénonçant « l’insuffisance de l’offre de soins palliatifs » et « la difficulté de mise en œuvre des lois Claeys-Leonetti », la sénatrice de Paris avait aussi expliqué qu’un « nombre assez significatif de personnes partent à l’étranger, quand elles en ont les moyens et la capacité physique, pour terminer leur vie conformément à leur souhait ».
La proposition de loi de Marie-Pierre de La Gontrie prévoit notamment « d’inscrire, dans le code de la santé publique, le droit à l’aide active à mourir et sa définition. Nous posons un cadre juridique très rigoureux qui restreint cette possibilité aux cas graves, incurables, avérés infligeant une souffrance psychique ou physique irréversible ».
**Fin janvier, le Portugal a autorisé la mort médicalement assistée, ce qui fait de ce pays catholique le quatrième en Europe à légaliser l’euthanasie. L’Espagne et l’Irlande ont, eux aussi, engagé des processus législatifs similaires.
Source :
« Le Parisien » – 22.09.21
** Remarque du Choix : loi aussitôt déclarée anticonstitutionnelle par le président portugais
Et bla bla bla!!!!!! Ce que veulent les français c’est une vraie loi pour l’aide médicale à mourir