On a appris ce samedi 1er janvier la mort de Laurence Tramois, à l’âge de 50 ans. Médecin, elle exerçait à Saint-Astier, en Dordogne. En 2007, elle avait été condamnée à Périgueux, un an de prison avec sursis pour avoir euthanasié une de ses patientes, à l’issue d’un procès à l’ampleur nationale.
C’est un des personnages centraux des débats sur la fin de vie en France. France Bleu Périgord a appris ce samedi 1er janvier la mort du docteur Laurence Tramois, qui exerçait encore dans son cabinet de Saint-Astier, en Dordogne. Dans le département, son nom est associé au procès Tramois/Chanel, qui s’est tenu en mars 2007 devant la cour d’assises de Périgueux. Elle avait alors été condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir aidé à mourir une patiente, sa peine n’avait d’ailleurs pas été inscrite à son casier judiciaire.
Les faits remontaient au mois d’août 2003 à l’hôpital de Saint-Astier. Laurence Tramois avait alors demandé à l’infirmière Chantal Chanel (qui a été acquittée) d’injecter du chlorure de potassium à une de ses patientes, âgée de 65 ans, qui était en phase terminale, souffrant d’un cancer du pancréas. Le docteur Tramois avait toujours reconnu savoir que la dose qu’elle avait prescrit était mortelle, et parlait d’un « acte d’amour, de respect ». « J’ai eu le sentiment, pas de la tuer mais de l’aider à faire ce passage. C’est le cancer qui l’a tuée », avait-elle dit devant la cour d’assise. En mars 2007, elle avait aussi publié un livre, « Aidez-moi ! Plaidoyer pour une mort digne ».
Ce cas avait lancé un vif débat de société en France autour de la fin de vie. 2 134 soignants avaient publié un manifeste où ils reconnaissaient avoir pratiqué eux-mêmes l’euthanasie et avaient demandé un changement législatif. Après le verdict, un appel avait été publié, demandant aux candidats à l’élection présidentielle de 2007 de s’engager pour « une dépénalisation sous des conditions strictes de l’euthanasie, dans certains cas extrêmes ».
Source :
« France Bleu Périgord – Thomas Coignac – 01.01.22