J’ai dû arrêter d’aider ma vieille amie sans famille, car elle n’a pas voulu prendre les dispositions nécessaires à temps. Maintenant elle est « perdue » et ne sait plus rien hors ses vieux souvenirs.
Je l’ai aidée dans ses démarches pour trouver et déménager dans un EHPAD près de chez moi au chaud l’an dernier.
Un rare établissement où ils étaient 15 ! Aucun cas de Covid depuis 2 ans. Très familial. Exceptionnel.
Elle avait accepté que je sois désignée comme possible tuteur au cas où., mais trop méfiante pour prendre une décision alors qu’elle en était encore capable.
Son état s’est détérioré rapidement, elle a voulu retourner dans son village proche du cimetière et je n’ai pas pu continuer à l’aider.
Elle se plaint du nouvel EHPAD et regrette l’ancien, ne comprend pas qu’on ne peut pas changer tout le temps et est furieuse d’être mise sous tutelle mais impossible de faire autrement : tutelle anonyme des services de la MSA propriétaire de son EHPAD… décidée par le tribunal.
Non seulement son cerveau vacille mais elle est aveugle ou presque et ne peut plus lire ni écrire depuis déjà plusieurs années. 88 ans et maladie dégénérative (système nerveux)
Il est vrai que si on ne prépare pas réellement sa fin de vie, l’aidant surtout étranger ne peut plus rien faire.
Jacqueline Salenson