À l’occasion de la remise de la Grand-Croix de la Légion d’honneur à la chanteuse et comédienne, Line Renaud, Emmanuel Macron a déclaré que « c’était le moment de le faire, alors nous ferons ».
« Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige. Dicté par la bonté, l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons. » Cette petite phrase d’Emmanuel Macron a beaucoup fait parler d’elle depuis vendredi dernier. Le président l’a prononcé à l’occasion de la remise de la Grand-Croix de la Légion d’honneur à la chanteuse et comédienne, Line Renaud.
Un peu plus tard, il serait même allé plus loin en annonçant qu’une loi serait votée en 2023, après une large consultation avec toutes les parties prenantes.
Une loi sur le droit de mourir dans la dignité en 2023 ?
L’Élysée confirme que la fin de vie doit faire l’objet d’un grand débat, ce qui était d’ailleurs une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. En revanche, l’entourage du président minimise la portée des déclarations qu’il aurait faites un peu plus tard dans un cadre privé en assurant qu’une loi sur le droit à mourir dans la dignité serait votée l’année prochaine.
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Le député divers-gauche de Charente Maritime Olivier Falorni assure pourtant que c’est bien l’engagement pris par le chef de l’État : « On lui a rappelé qu’on ne pouvait plus attendre. Il nous a répondu qu’il ne s’agissait pas de reporter toujours à plus loin cette grande loi mais de la faire en 2023. On verra quelle place j’occupe dans ce processus législatif. En tout cas, il connaît ma disponibilité, et puis je crois ma légitimité, d’ailleurs il me l’a dit : il considère que j’ai ‘évidemment une grande légitimité sur le sujet’. »
Vers la dépénalisation de l’euthanasie ?
Oliver Falorni est déjà auteur d’une proposition de loi qui s’était heurtée l’année dernière au mur de l’obstruction parlementaire. Un texte calqué sur le modèle belge auquel Emmanuel Macron s’est dit favorable puisqu’il repose sur la dépénalisation de l’euthanasie, sans pour autant en faire un droit. Le texte met aussi en place une aide active à mourir, basée sur la seule volonté du malade, selon des critères stricts. Pour en bénéficier, il faut notamment être atteint d’une maladie grave et incurable, sans espoir de guérison.
Source :
« Europe 1 » – Arthur de Laborde/Laura Laplaud – 06.09.22