Avec mes difficultés de marche, je n’ai pas quitté notre stand, et c’est Michel Bouyssière qui a fait le tour des autres associations présentes. Michèle est venue nous accompagner dans l’après-midi, elle non plus n’a pas quitté le stand vu ses problèmes de santé.
Mme le Maire était apparemment contente de prendre contact avec nous, et nous avons eu de bons contacts avec les autres associations qui ne nous connaissaient pas encore (l’association « le choix, citoyens pour la mort choisie » est assez récente, et nous ne sommes à Gaillac que depuis 2 ans et en plus, avec la Covid, évidemment l’an dernier la Fête des associations avait été supprimée.
Pas mal de gens se sont arrêtés pour discuter, demander des renseignements, donc nous sommes satisfaits de cet événement.
Jacqueline Salenson – 11.09.22
Etonnés quand même que si peu de personnes connaissent leurs droits dans le système de santé et ne s’y intéressent pas plus que çà.
Toujours un système médical patriarcal ou le médecin a tous les droits et le patient aucun ?
Une médecine encore divinisée ?
IL EST IMPORTANT DE CONNAÎTRE SES DROITS pour les faire valoir, et DEMANDER UNE AMÉLIORATION D’UNE LOI DE SANTÉ qui fait des personnes en fin de vie des patients- clients que la loi considère comme incapables d’être responsable de leur vie (donc de leur mort) , y compris quand elles ont pris soin de réfléchir à leur fin de vie et de donner les consignes par écrit dans leurs directives anticipées pour qu’on les traitent comme elles le veulent.
On respecte un testament pour les biens.
Pourquoi refuse-t-on de suivre le testament de vie quant à la fin de sa vie que sont les directives anticipées ?
La loi actuelle permet aux médecins de passer outre à la volonté de ceux qui demandent une aide active pour mourir alors que leur mort approche à grands pas et que leur reste de vie leur est insupportable et que la Médecine ne peut pas améliorer leur état de santé.
La loi actuelle et les consignes des ARS (agence régionale de santé) ne permettent pas non plus une sédation demandée avant les derniers jours de l’agonie :
Il semble que lorsque vous avez beaucoup souffert, on soit plus enclin à vous soulager mais seulement les derniers jours de votre vie ou survie (la vie est déjà très prolongée par la Médecine actuelle) : un reste d’une souffrance rédemptrice des catholiques ?
Un service de soins palliatifs : vous ne pouvez y rester que 1 mois… si vous y trouvez une place.
Votre médecin généraliste n’a pas le droit de pratiquer chez vous des soins palliatifs sans passer par l’hôpital et les services spécialisés, rares et débordés.
La médecine palliative (soulager les souffrances alors qu’on sait toute guérison impossible) pourrait très bien être pratiquée chez soi avec un médecin généraliste.
Vous pourriez pourtant ainsi mourir chez vous en paix avec sédations ou euthanasie à votre choix.
Pourquoi les médicaments palliatifs ne sont-ils pas accessibles à votre médecin ?
C’est un scandale.
La mort ne doit pas devenir une spécialité, ce n’est pas un phénomène rare, elle touche tout le monde, médecins et patients…
• Que des services de soins palliatifs participent à la recherche pour le soulagement des douleurs et souffrances morales (en général oubliées !) pourquoi pas.
• Qu’elles participent à donner des conseils aux généralistes qui aideraient les mourants chez eux, oui.
• Mais qu’un médecin soit dans l’obligation de passer par l’hôpital à domicile avec un service de soins palliatifs est d’une telle lourdeur pratique que trop de personnes sont mortes dans des souffrances atroces avant que la liaison médecin – hôpital – pharmacie hospitalière – hôpital, médecin (allers retours obligatoires ) ait pu se faire, en particulier si la mort se manifeste le vendredi soir… !
Le fait d’être branché à des machines diverses et courantes ( hydratation, alimentation, oxygénation souvent a minima) ne fait que prolonger la vie et donc les souffrances de l’agonie… Certains préfèrent y avoir recours pensant que les souffrances seraient ainsi atténuées mais :
• Un mourant n’a pas faim, il refuse de manger, c’est le premier signe d’abandon de la lutte pour la vie
• Il peut avoir soif et souvent on le branche à une machine pour hydrater alors qu’il peut boire mais que le personnel n’a pas le temps de le faire boire parce qu’il faut l’aider (c’était le cas de ma mère, mourante, ravie de boire des bons jus de fruits, et refusant la machine à hydrater qu’on voulait lui imposer… mais il fallait passer avec elle 10 minutes toutes les 2 heures pour l’aider à boire … pas le temps ! , j’ai dû passer toutes mes journées dans son Ehpad pour la faire boire… et l’Ehpad ne fournissait que l’eau du robinet… ) on peut aussi le soulager en lui humectant les lèvres régulièrement… pas besoin de machines
• L’aide du respirateur artificiel ou de l’oxygénation est soi-disant faite pour soulager lorsque le mourant a du mal à respirer, mais cela veut dire aussi qu’on l’empêche de mourir … et qu’on prolonge son agonie…
• Les machines qui soulagent les reins deviennent des instruments de torture quand on en a besoin tous les jours parce qu’on est en train de mourir, alors faut-il que cela soit une obligation ? Pour moi non.
• Les chimio qui font souffrir et qu’on donne la dernière semaine de vie voire le dernier mois de vie, sont nuisibles à la personne, mais ce procédé est malheureusement trop fréquent.
• Etc…
Trop de traitements inutiles et qui font souffrir sont encore donnés pour l’illusion d’une possibilité de guérison, mais pourquoi mentir au patient ?
Celui ou celle qui va mourir le sait plus ou moins consciemment, il peut avoir des choses à régler avant de mourir, et si on le maintient dans l’illusion de guérison, il ne pourra pas régler ce qu’il a à régler. Alors cessons ces mensonges illusoires.
A CHACUN(E) DE DÉCIDER DE CE QU’IL VEUT OU NON POUR LUI MÊME…
Prenez la peine de réfléchir à ce que vous souhaitez et surtout ce dont vous ne voulez pas à l’heure où la mort s’approchera de vous, réfléchissez à ce que vous pouvez accepter ou non de la maladie, de la souffrance, et des handicaps qui peuvent survenir :
Quelles sont pour vous les limites acceptables de la survie ?
Pensez-y dès 18 ans, la mort ne choisit pas en fonction de l’âge, accidents, maladies touchent jeunes et vieux, qu’on le veuille ou non… et exigez de l’état une loi qui permette aux médecins de vous aider à passer le cap de la mort avec le moins de souffrances possibles, à vivre jusqu’au bout d’une façon digne de vous-même, ce qui n’est pas le cas actuellement.