La phase cruciale de désignation des participants à la Convention sur la fin de vie démarre ce mardi 25 octobre. Une opération complexe, menée par l’institut Harris interactive, qui devrait durer plusieurs semaines.
Le panel final de participants à la Convention sur la fin de vie devra respecter des règles de pondération strictes pour représenter la diversité française.
L’installation de la Convention citoyenne sur la fin de vie, annoncée par le président Emmanuel Macron le 13 septembre, entre dans une étape cruciale avec le lancement du tirage au sort, mardi 25 octobre, des quelque 150 citoyennes et citoyens appelés à participer au débat.
Le Conseil économique, social et environnemental chargé d’organiser la convention a confié l’opération à la société Harris interactive. L’institut d’études et de sondages a l’expérience en la matière puisqu’il avait déjà été choisi pour effectuer le tirage au sort des 150 citoyens de la Convention pour le climat qui s’était tenue d’octobre 2019 à juin 2020.
La méthodologie est donc éprouvée : des listes de numéros de téléphone sont d’abord générées aléatoirement depuis les bases de données des opérateurs mobiles (pour 85 % des numéros), ou celles d’Orange pour les lignes fixes (les 15 % restants). Les agents d’Harris interactive peuvent alors procéder aux appels qui permettront d’identifier les volontaires.
« Le processus est long car après accord de principe de la personne contactée, il faut la rappeler trois ou quatre fois pour bien expliquer ce à quoi elle s’engage », précise-t-on au comité de gouvernance (Co-gouv) chargé de s’assurer du bon fonctionnement de la convention.
Six critères de recrutement retenus
D’autant que le panel final devra respecter des règles de pondération strictes pour représenter la diversité française. Six critères de recrutement ont ainsi été retenus : le sexe, avec 52 % de femme et 48 % d’hommes ; l’âge, avec une représentation proportionnelle à la pyramide des âges à partir de 18 ans ; la répartition en fonction des territoires (pôles urbains, grandes couronnes, ruralité) ; la région d’origine en tenant compte du poids démographique de chacune ; le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle.
« Une attention particulière sera portée aux publics les plus précaires et aux ultramarins dont le recrutement peut s’avérer plus difficile », précise-t-on au Co-gouv. « Cette diversité des profils et d’histoires est essentielle au débat démocratique qui s’ouvre. C’est elle qui permettra la richesse des délibérations et que chaque point de vue soit entendu », ajoute Claire Thoury, sa présidente.
Petite subtilité de l’affaire : la « Convention des 150 » comptera en réalité quelque 170 citoyennes et citoyens. « Cela évite d’avoir à constituer une liste de remplaçants au cas où certains quitteraient en cours de route le processus », expliquait, il y a peu, Claire Thoury dans les colonnes de La Croix. Même en cas d’abandon, il y aura donc bien au moins 150 citoyens mobilisés jusqu’à la clôture des travaux, prévue le 19 mars 2023. Date à laquelle ils devront remettre leurs recommandations au gouvernement en réponse à la question : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »
Source :
« La Croix » – Antoine d’Abbundo – 25.10.22