«Ma mort m’appartient-elle ? »
Entre Emmanuel Macron et le pape François, il a été question, évidemment, de l’épineux dossier de la fin de la vie, avec la proposition de grande consultation nationale que le chef de l’État souhaite mener en France sur le sujet, au grand dam des responsables religieux et de la plupart de leurs fidèles.
« Sur le sujet de la fin de vie, j’en ai parlé d’initiative au pape, en lui disant que je n’aimais pas le mot d’euthanasie, nous a précisé le chef de l’État. La mort, c’est un moment de vie, ce n’est pas un acte technique. Je ne veux pas préempter le débat, parfois simplifié. On l’a vu dans la campagne présidentielle, y compris dans notre propre majorité. Ma mort m’appartient-elle ? C’est une question intimidante, je ne suis pas sûr d’avoir la réponse. Le chemin que propose le comité d’éthique est intéressant. Pour des personnes atteintes de maladies incurables, qui sont frappées de désespérance et de déchéance, ceux par exemple frappés par la maladie de Charcot, c’est une vraie question. Constitutionnellement, la fin de vie n’est pas un sujet de référendum. «
Source :
« Le Point » – Jérôme Cordelier – 25.10.22