La loi cubaine sur la fin de vie a été mise à jour le 22 décembre 2023.
Elle a légalisé l’euthanasie, faisant de Cuba le deuxième pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à le faire après la Colombie. La loi reconnait le droit des personnes à une mort digne dans les décisions de fin de vie qui peuvent inclure la limitation de l’effort thérapeutique, les soins continus ou palliatifs et les procédures qui mettent fin à la vie. Selon le docteur Alberto Roque, titulaire d’une maitrise en bioéthique et exerçant à l’Institut d’Oncologie et de radiologie de la Havane, la loi établit le cadre juridique pour l’avenir de l’euthanasie sous toutes ses formes, c’est à dire l’euthanasie active ou le suicide assisté.
Pour Leonardo Pérez Gallardo, président de la Société cubaine de droit civil et de la famille, cette règle « légitime un droit qui a été revendiqué » lors des débats qui ont précédé l’approbation en 2022 du Code de la famille, qui est un texte législatif avancé qui a ajouté le mariage pour tous et la maternité de substitution
Cette procédure sera destinée aux personnes atteintes de maladies chroniques, dégénératives et irréversibles avec des souffrances intraitables qui sont dans une phase angoissante ou terminale de la vie ou qui ont subi des blessures qui les ont mises dans cet état.
Dans toute l’Amérique latine, seule la Colombie a dépénalisé l’euthanasie et les parlements de l’Équateur, de l’Uruguay et du Chili sont en discussion sur la question, tandis qu’au Mexique, il existe une loi sur la « bonne mort » qui autorise les patients et leurs proches à demander que la vie ne soit pas prolongée par des moyens artificiels.