Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale s’exprime sur les débats autour de la loi fin de vie à la une de l’Hebdo de l’Assemblée.
Fin de vie : un moment démocratique et humain
Depuis six ans, je porte le combat pour la fin de vie. La dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier a mis un terme à l’examen du projet de loi, alors que les députés avaient procédé à plus de la moitié de l’examen du texte et adopté de nombreux amendements. Personnellement engagée sur ce sujet, j’ai œuvré à ce que nos travaux puissent reprendre rapidement dans les meilleures conditions.
Ce combat a payé puisque l’examen parlementaire a enfin repris en séance le lundi 12 mai, sous la forme de deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs (adoptée en fin de semaine) et l’autre sur la fin de vie.
Comme au printemps dernier, l’Assemblée nationale veille à l’équilibre de ces textes en proposant d’une part de renforcer l’offre de soins d’accompagnement, insuffisamment développée en France, et de créer un dispositif d’aide à mourir pour les personnes majeures atteintes d’une affection grave et incurable. Les conditions d’accès et de mise en œuvre de cette aide à mourir resteront, comme initialement, strictement encadrées.
Ce texte touche à l’intime, à l’éthique, à ce que chacun a de plus personnel. Mais il mérite un débat à la hauteur : respectueux, digne, courageux. C’est ce que le sujet exige. Et c’est ce que les Français attendent.
Je continuerai ainsi à présider moi-même, comme au printemps dernier, la majorité des séances, afin de garantir la qualité, la hauteur de vue et la sérénité des débats.