A l’invitation de Mme Michelle Meunier, rapporteure de la Commission des Affaires sociales, le Dr Denis Labayle et Nathalie Andrews, coprésidents du Choix, ont participé à une table ronde avec Mmes Marie-Pierre de La Gontrie, Laurence Cohen et Raymonde Poncet-Monge, sénatrices, ainsi qu’avec M. Jean-Sébastien Pierre, président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée.
Pour des raisons techniques, Il n’a pas été possible à M. Jean Luc Romero-Michel, président de l’ADMD, de nous rejoindre.
Chaque intervenant a pu exprimer son sentiment sur la PPL visant à établir le droit à mourir dans la dignité. A la demande du Sénat, dans le cadre de ses travaux relatifs à la proposition de loi, nous avions déjà répondu par écrit à un questionnaire de 40 points.
Cette proposition de loi a été présentée en novembre 2020 par Mme de La Gontrie et une cinquantaine de sénateurs. Elle est novatrice par rapport aux projets présentés par les parlementaires en ce sens qu’elle élargit les indications, juge que c’est au malade d’apprécier le caractère intolérable de ses souffrances et réclame seulement l’avis de deux médecins comme dans la loi belge.
Néanmoins, nous avons insisté en particulier sur les éléments suivants :
– remplacer le terme » Euthanasie », cité dans l’article 1, parfois mal compris dans la population par : « Aide médicale à mourir ».
– supprimer la notion de situation « avancée ou terminale », trop limitative, trop sujette à discussion et se limiter à « maladie grave et incurable »
– supprimer toute référence à des souffrances intolérables
– ne pas exclure les établissements privés de l’Aide médicale à mourir.
Nous avons fait une analyse critique de la méthodologie actuelle de la Sédation profonde et continue, maintenue jusqu’au décès qui comporte, entre autre, une déshydratation du malade, considérée comme inutile et douloureuse pour nombre de médecins. Quant aux indications elles sont extrêmement restrictives ce qui en limite considérablement l’application.
Nous avons rappelé que nous voulons une modification profonde des soins palliatifs dont la philosophie actuelle est trop influencée par un certain sectarisme religieux. Nous voulons des soins palliatifs à l’esprit ouvert, dignes d’une République laïque.